Les objectifs climatiques de l'Europe ont généralement été considérés comme nobles. L'Allemagne, par exemple, doit réduire ses émissions de CO2 de 65 % d'ici 2030 par rapport à l'année de référence 1990. Mais cet objectif ambitieux suscite aujourd'hui des réactions de mécontentement, car les incidences sur l'industrie, la construction et l'agriculture sont suffisamment graves pour susciter des protestations généralisées. Et manifestement, le secteur des transports n'est pas en reste. En Allemagne, ce secteur ne semble pas avoir atteint son objectif pour 2023. Le gouvernement est donc obligé de prendre des mesures d'urgence.
Une législation trop stricte en matière de climat
Le ministre allemand des transports, Volker Wissing, estime que cette législation sur le climat est un peu trop stricte. Il doit proposer des mesures pour accélérer la réduction des émissions de CO2 du secteur en Allemagne, mais il affirme qu'une telle chose sera ‘difficile à communiquer à la population’. Le ministre affirme en effet qu'il devrait envisager une interdiction de la circulation durant le week-end, par exemple. Une interdiction qui aurait des conséquences économiques considérables et qui restreindrait fortement la liberté des citoyens. Il préfère donc proposer un assouplissement de ces lois sur le climat, jugées trop drastiques.
L'Allemagne crée-t-elle délibérément des scénarios catastrophe ?
La proposition de Wissing permettrait de réduire efficacement les émissions de CO2 engendrées par la circulation des véhicules. Mais les partisans du pacte climatique, comme le parti vert allemand, affirment que le ministre des transports n'est pas du tout obligé de prendre des mesures aussi draconiennes. Ils ne cherchent pas de solution alternative.
L'ONGI Greenpeace s'est également déjà opposée à la rhétorique de Wissing. Cela signifie que le ministre veut transformer l'échec politique en pression politique et crée donc des scénarios catastrophe.