L'industrie automobile le promet depuis des années : les voitures électriques seraient moins chères à l'usage et à l'entretien. Elles comportent en effet moins de pièces mobiles, ce qui signifie qu'il y a moins d’usure et de risques de panne. Et les composants eux-mêmes sont souvent plus simples que ceux des voitures thermiques, notamment en ce qui concerne le groupe motopropulseur. Ça, c’était en théorie. Jusqu’à présent, dans la pratique, la réalité s'est avérée tout à fait contraire : les conducteurs d'un véhicule électrique qui subissaient un accident devaient souvent payer beaucoup plus cher pour la réparation qu'un propriétaire de voiture à essence ou diesel.
Le fossé se réduit
Selon l’association allemande des assureurs GDV, le coût moyen d’un sinistre en omnium pour une voiture électrique était encore l’an dernier de 20 à 25 % plus élevé que pour un moteur thermique comparable. Aujourd'hui, cette différence est moins importante : 15 à 20 %. Selon l’association, cette baisse s'explique par un choix plus large de modèles, un nombre accru de voitures électriques sur les routes et, surtout, par le fait que les garages, les services de dépannage, les pompiers et les experts ont désormais plus d'expérience avec les véhicules électriques endommagés.
‘’Les voitures électriques deviennent peu à peu la nouvelle norme’’, déclare Anja Käfer-Rohrbach, directrice adjointe de la GDV. L'analyse porte sur la période 2021-2023, et entre-temps, la part des véhicules électriques a encore augmenté. Au début de cette année, l'Allemagne comptait 1,65 million de voitures électriques, soit cinq fois plus qu'en 2021. Elles représentent désormais 3,3 % du parc automobile.