Le design de la nouvelle Seat Leon, bien que moins risqué que son prédécesseur, fait l’unanimité. Son image jeune et sportive est préservée. Elle se veut aussi technologique est sûre que ses cousines allemandes avec qui elle partage la plateforme modulaire MQB du groupe VW : la Volkswagen Golf VII et l’Audi A3. Mais quelque chose manquait au deux générations précédentes : un break.

La Seat Leon ST "Style" débute au prix de 23.400 €. Notre modèle d’essai étant équipé de la navigation, de l’assistant parking av/ar, des feux full LED, des vitres arrière teintées, des packs hiver, famille et illumination, du régulateur de vitesse adaptatif, du siège passager rabattable et de filets de séparation, elle affiche un prix final de 27.590 € TVAC.

Extérieur

La nouvelle Leon ST (pour Sport Tourer) s’est allongée de 27cm par rapport à son homologue compacte à 5 portes. Il fallait bien çà pour en faire un break. Les ingénieurs se sont débrouillés pour ajouter du volume sur la partie arrière sans que cela n’alourdisse trop la silhouette de notre belle ibérique, comme c’est souvent le cas chez la concurrence. Le volume du coffre en configuration normale est de 587l mais en rabattant les sièges (très facilement avec un système de tirant depuis le coffre), il passe à 1.470l.

Au niveau du design, on retrouve bien le côté dynamique et sportif qui caractérise la marque. Les feux avant à LED lui confèrent un regard presque agressif de danseuse de flamenco. Les rétroviseurs sont placés sur les portières, seul clin d’œil à son prédécesseur.Les jantes de 16 pouces montent des gommes de 205/55 (17 pouces en 225/45 en option) et respectent l’ensemble classique de notre voiture d’essai. Le côté sportif étant réservé à la version FR, uniquement disponible en motorisation 2.0 TDI (ou 1.4TSI et 1.8TSI pour les essences). Pour le côté pratique, nous regrettons toutefois un manque de protection sur les portières.

“Elle a un regard presque agressif de danseuse de flamenco.”

Intérieur

En ouvrant la porte, on retrouve l’austérité germanique propre au groupe VW. Une teinte anthracite uniforme sur le tableau de bord, la console centrale et même les sièges. Une touche noir laquée et quelques encarts chromés sont toutefois autorisés autour du tableau de bord. On aurait apprécié un peu plus d’excentricité latine. Cependant, la progression au niveau de la présentation et surtout de la finition est frappante en comparaison avec son prédécesseur. L’assise des sièges et le confort en générale est appréciable, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Seul bémol, un accoudoir avant un peu gênant pour la manipulation du levier de vitesse ou du frein à main. La boîte à gants renferme le lecteur de CD et de cartes SD. Les places arrière proposent un espace amplement suffisant pour la catégorie, surtout aux genoux. Nous retrouvons aussi des tablettes pliables sur le dos des sièges avant et des rouleaux pare-soleil dans les portières arrières, choses qui sont plus fréquentes sur des monospaces que sur des breaks. L’équipement de série de la version « Style » et déjà bien fournit : Frein à main et volant multifonctions en cuir, accoudoir av/ar, régulateur de vitesse, jantes alu 16’’, un système d’infodivertissement Easy Connect très complet (navigation en option), ordinateur de bord 3,5’’, climatronic, anti-brouillard, vitres électriques av/ar… Mais il y a quelques détails que nous jugeons un peu mesquin, comme par exemple les rétros qui ne se rabattent pas électriquement.

Sécurité

Les espagnols ont équipé leur break de tout ce qui se fait de mieux en matière de sécurité active et passive. Les occupants de la Leon ST peuvent compter sur six airbags, alors que le conducteur en aura un septième pour protéger les genoux. Des systèmes désormais fréquents ou obligatoires, comme l’ABS et l’ASR (anti patinage déconnectable partiellement), mais aussi l’ESC (contrôle de stabilité) associé au contrôle de pression des pneus, et un système de freinage automatique après collision. Le Front Assist et le Safety Assist (gestion de la distance de sécurité). Le Hill Control (Aide de démarrage en côte) et pour finir, les ancrages ISOFIX sur les sièges arrière. La somme de tous ces systèmes octroie à la Leon ST 5 étoiles au test EuroNCAP**.

Conduite

La première chose qui nous frappe est un levier de vitesse ne comptant « que » cinq rapports. Si vous voulez six rapports, vous devrez vous tourner vers la version 110cv ou le 2.0TDI. Il existe aussi l’option automatique à sept rapports avec la boîte DSG7. Et donc, nos craintes se confirment assez rapidement, les rapports sont trop longs et en plus cette boîte manuelle est un peu rugueuse à manipuler. Le moteur est bruyant et peu disponible sous 1.800 tr/min. Ensuite il se réveille assez vivement pour grimper dans les tours. Ce bloc 1.6 TDI de 105cv et 250Nm est un peu juste pour les 1.331kg de la Leon. Malgré tout, elle passe de 0 à 100 km/h en 10,7 secondes, mesuré par nos soins. La vitesse maximale annoncée est de 191km/h. Sur l’autoroute, à vitesse constante, vous n’aurez pas grand-chose à lui reprocher, jusqu’à ce qu’une relance soit nécessaire. L’absence d’une boîte six et de quelques chevaux supplémentaires se fait à nouveau cruellement sentir. La suspension offre un confort rassurant mais le train avant aura tendance à sous-virer si vous le taquinez un peu. Les feux full LED (en option) sont très puissants, surtout sur les routes secondaires.

“Ce bloc 1.6 TDI de 105cv et 250Nm est un peu juste pour les 1.331kg de la Leon.”

Les données constructeurs annoncent une consommation de 4,6l en cycle urbain et3,3l en extra-urbain pour une moyenne normalisée de 3 ,8l/100km correspondant à 99g/km de CO2. Nous avons enregistré respectivement 5,8l et 4,1l, ce qui en condition normale de circulation est un bon chiffre, mais dans l’absolu, c’est pareil que la concurrence. 

Conclusion

Cette première version break de la Leon n’est pas encore la première de classe, mais elle y travaille. Elle a comblé le fossé qui l’a séparait de ses concurrentes au niveau de la finition. Spacieuse, économique et confortable, elle se démarque par un rapport prix/équipements intéressant. Une différence que la concurrence aura du mal à justifier. La version TDI de 110cv devrait être un choix plus judicieux, ne fut-ce que pour obtenir la boîte à six rapports et une consommation moyenne de 3,3l/100km ou bien 87g/km de CO2. Elle est juste un peu plus performante en accélération et en vitesse de pointe, respectivement 10,6 secondes pour passer à 100km/h et 199km/h en vitesse maxi. Maintenant, tous les goûts sont dans la nature et chacun devra faire ses propres calculs.