Fiat 500L 1.6l Multijet 120cv Beats Edition

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Par: VG 10-11-2014

En 2007, pour fêter les 50 ans de la Fiat 500, la marque turinoise commercialisa un modèle néo rétro de la très charismatique petite citadine. Ce fut d’entrée un grand succès commercial qui apporta un grand bol d’air à la marque italienne. Pourquoi s’arrêter en si bonne route ! Alors – un peu comme chez Mini – les versions pleuvent ; berline, cabriolet, Abarth, électrique, Tributo Ferrari, 500L, 500L Trekking, 500L Living et très bientôt la 500 X. Nous avons soumis la 500L Trekking en version Beats Edition, motorisée par le 1.6l diesel multijet de 120cv à un essai détaillé. La 500L Trekking débute à 19.100 € avec le bloc essence 1,4l MPI de 95cv. Notre monture d’essai se trouve tout en haut de la hiérarchie et réclame 24.300 € de base, auxquels il faut ajouter 3.300 € pour les options suivantes ; toit ouvrant électrique, peinture gris/noir mat, clim auto, réglage lombaires, senseurs pluie et luminosité, park assist arrière et le GPS. L’addition grimpe alors à 27.600 €. Il existe aussi quatre autres motorisations. Deux essences ; le 0,9l Twin Air de 105cv et le 1,4l turbo de 120cv. Et deux diesels ; le 1,3l de 85cv – qui est le seul à disposer de la boite auto à cinq rapports – et le 1.6l de 105cv. Dans ce cas les prix oscillent entre 20.000 et 23.600€.

Ni LED ni Xénon donc, même en option

Extérieur

Cette variante n’a pas de point de comparaison puisqu’elle n’a jamais existé auparavant. Et finalement, en dehors de la rondeur des lignes, elle ne s’inspire que très peu de la petite citadine avec qui elle partage le prénom. Avec 4,27m de long, 1,80m de large et 1,68m de haut elle est un peu plus volumineuse qu’une Citroën C3 Picasso ou une Ford B-Max par exemple. Cette version Trekking, avec sa garde au sol de 145mm, gagne en virilité, surtout avec cette belle livrée bi-ton gris/noir mat et ses jantes noires de 17’’ chaussant des pneus de 225/45. Mais elle fait plus citadine tendance que familiale baroudeuse. La face avant reçoit un bouclier plus plongeant, dans lequel sont incrustés deux prises d’air, des antibrouillards et les feux diurnes qui, tout comme les phares, utilisent des ampoules classiques. Ni LED ni Xénon donc, même en option. La partie arrière intègre des feux relativement simples et un hayon plutôt imposant s’ouvrant sur un coffre aux volumes variants de 412 à 1.480 dm³ selon la configuration.

Intérieur

L’habitacle est spacieux et le grand toit panoramique (ouvrant en option à 1.100 €) le rend bien lumineux. A l’avant, l’assise des sièges est un peu courte et trop fine rendant le confort moyen. Par contre la position de conduite et la visibilité sont bonnes. La présentation du tableau de bord est soignée et son utilisation est simple. Mais l’ergonomie n’est pas très poussée et l’utilisation de plastiques durs est encore trop présente. L’ordinateur de bord est dépassé et difficile à utiliser. L’écran multimédia tactile est petit – 5’’– mais le système Uconnect est complet et ludique. Téléphone, navigation (en option), lecteur audio, caméra de recul, mode Eco Drive et autres réglages. Mais comme son nom l’indique, cette Beats Edition possède une installation audio au son bien travaillé. Avec une puissance totale de 520w, les 7 haut-parleurs distillent un son impeccable, même lorsque vous poussez le volume à fond. Une association avec le rappeur Dr.Dre que les plus jeunes affectionneront. En passant à l’arrière nous apprécions l’espace important laissé aux jambes ainsi qu’un confort d’assise supérieur à celui des places avant. Les sièges sont facilement modulables. Le dossier du siège passager avant peu se coucher vers l’avant permettant ainsi le transport d’objet d’une longueur allant jusque 2,40m.

Sécurité

Imposés ou non par les normes européennes d’homologation, tout l’arsenal de sécurité est bien présent, à savoir ; 6 airbags, ABS, ESP, aide au démarrage en côte, radar de collision (en option). L’organisme européen EuroNCAP a décerné 5 étoiles en 2012 à la Fiat 500L. Avec une excellente note de 94% pour les occupants adultes. Pourtant, l’organisme indépendant américain IIHS ne tarit pas d’éloge à son égard. Mais EuroNCAP a confirmé sa note par un deuxième rapport établi en janvier 2014.

A défaut d’être agréable sur autoroute, où sa sensibilité aux vents latéraux est forte, elle l’est par contre bien plus en ville

Conduite

Une chose manquait cruellement à cette Fiat 500L : un moteur diesel plus puissant. Il suffisait de demander. La nouvelle motorisation quatre cylindres multijet de 1,6l développe 120cv à 3.750 tr/min et jouit d’un couple de 320Nm dès 1.750 tr/min. Le moteur est souple et réagit rapidement. Peut-être même trop, car elle patine facilement, desservant ainsi la motricité. Les 1.440kg de l’italienne handicapent les performances pures. Elle arrête le chrono en 11,5 secondes pour atteindre les 100km/h. La vitesse de pointe s’établit raisonnablement à 183km/h. A défaut d’être agréable sur autoroute, où sa sensibilité aux vents latéraux est forte, elle l’est par contre bien plus en ville. Maniable – surtout en enclenchant le mode City – elle braque court et la bonne position de conduite additionnée à une visibilité périphérique correcte rendent les trajets urbains relativement plaisants. Par contre, le châssis légèrement surélevé occasionne des mouvements de caisse gênants. La boîte manuelle à six rapports est bien étagée et agréable à manipuler. Ce qui l’est moins, c’est la susceptibilité du radar anti-collision. Il vous oblige à tenir une distance de sécurité trop importante, incitant les autres utilisateurs à se glisser devant vous, ce qui fera réagir le radar par un violent coup de frein. La bonne surprise vient des chiffres de consommation. Le constructeur a homologué un cycle moyen de 4,6l/100km correspondant à 120gr de CO2. Etonnement, nos mesures ont relevé un chiffre – plutôt proche pour une fois – de 5,2l/100km.

Conclusion

Avec cette nouvelle motorisation plutôt frugale, la Fiat 500L gagne en intérêt. Ses dimensions sont généreuses et elle est plaisante à conduire en parcours urbains. Les tarifs demandés sont eux plus élevés que ceux de la concurrence, – Ford B-Max ou Citroën C3 Picasso. La Mini Countryman joue dans une autre cour – mais elle a cette image jeune et branchée que n’ont pas ses concurrentes directes, surtout si vous optez pour cette Beats Edition.


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