SCORE Subaru Forester 2.0d Premium
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Intérieur77%
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Extérieur71%
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Sécurité76%
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Sur la route78%
SUV confortable et polyvalent
Consommation bien maitrisée
Boîte CVT fluide…
Ligne relativement banale
Park Assist en option
Pas de start/stop
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Subaru Legacy Touring Wagon Diesel
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Après deux ans de service, la Subaru Forester quatrième du nom, a décidé de se repoudrer le nez. Si elle est plus appréciée au pays de l’Oncle Sam, elle ne refuse cependant pas le challenge qui lui est proposé sur le vieux continent. Celui-ci consiste à affronter une concurrence toujours plus féroce composée entre autres du VW Tiguan, du Toyota RAV4, du Ford Kuga ou du Kia Sportage. Pour ce faire, elle avance l’argument de la fiabilité et de la polyvalence. Si elle aura un peu plus de mal au niveau du look, elle compensera très certainement avec des aptitudes off-road bien au-dessus de celles des autres.
“La polyvalence est sans conteste le point fort de cette Subaru”
Tarifs
Le Forester est motorisé exclusivement par des blocs boxer à 4 cylindres essence ou diesel. Le 2.0i essence de 150cv (finition Confort et boîte manuelle à six rapports) représente l’entrée de gamme à 26.495 € (30.995 € pour la version diesel avec boîte CVT). La finition Premium reprend l’équipement de la version Confort déjà bien complet et ajoute la boîte auto CVT Lineartronic, l’intérieur cuir/simili cuir, le démarrage sans clef, le hayon motorisé, les projecteurs Xénon, le siège conducteur à réglage électrique, l’info divertissement incluant la navigation, le toit ouvrant électrique et quelques autres gadgets. 32.995 € pour la version essence et 35.995 € pour le diesel – que nous mettons à l’essai aujourd’hui. Il existe aussi une version XT ‘Sport’, propulsée par un 2.0 turbo essence de 241cv, elle s’échange contre 38.995 € minimum. A titre informatif, la gamme Tiguan varie entre 26.050 et 37.540 € de base (avec 184cv dans le meilleur des cas), alors que celle du RAV4 oscille entre 27.550 et 40.860 € (avec des motorisations ne développant pas plus de 151cv).
Extérieur
Très sage et classique, le Forester arbore des lignes plutôt banales, que Toyota utilisait il y a dix ans déjà pour son RAV4. Vu ses bonnes aptitudes en tout terrain, on aurait espéré avoir la possibilité de lui donner un look un peu plus ‘baroudeur’, sous forme de package ou d’éléments optionnels, ce qui n’est pas possible. Seule la version XT (2.0 turbo essence de 241cv) s’en sort un peu mieux avec sa finition ‘Sport’, mais cela ne comprend que des boucliers et des jantes spécifiques. Aucun choix de jantes pour le reste de la gamme, même en option. Elle se contente de jantes 17’’ insipides à 5 bâtons chaussant des pneus Yokohama Geolandar en 225/60. Les feux diurnes sont à éclairage classique et se logent à la place qui est généralement allouée aux feux antibrouillard. L’intérieur des projecteurs de phares est semi-cerclé d’une sorte d’éclairage LED un peu plus moderne que le reste. Nous avons par contre apprécié le grand toit ouvrant (non relevable) coulissant qui au lieu de passer au-dessus du toit, va se loger dans le plafonnier. Nous regrettons par contre que l’assistant parking soit en option, car bien que le Forester ne soit pas un mastodonte comme ceux que nous croisons souvent dans nos villes, la japonaise s’étend tout de même sur une longueur de 4,60m (4,53m pour le Tiguan et 4,57m pour le RAV4), une largeur de 1,80m et une hauteur de 1,74m et la caméra de recul (très utile) n’est pas toujours suffisante pour les manœuvres au chausse-pied. Le coffre nous a semblé pratique et bien agencé, avec des tirants – logés dans le compartiment bagages – pour rabattre les sièges arrière. Le volume de chargement se place dans la moyenne avec 505l en configuration 5 places et 1.573l en couchant les sièges arrière (470-1.510 pour le Tiguan et 577-1.776 pour le RAV4).
Intérieur
En ouvrant les portières, nous tombons sur un intérieur relativement cossu. Les sièges en cuir de série (option sur Confort) sont confortables, mais manquent de maintien latéral. La position de conduite est bonne et la visibilité périphérique est excellente grâce aux grandes vitres et aux montants A,B et C affinés. La présentation est soignée, mais quelques défauts de finition sautent aux yeux, comme cette colonne de direction qui apparait dès que vous ramenez le volant vers vous ou bien ces plastiques durs qui fleurissent dans le bas de l’habitacle. Nous avons aussi relevé quelques incohérences au niveau des écrans de contrôles. En effet, les écrans situés sur le milieu et le haut de la console centrale sont parfaitement à la page, mais le petit ordinateur de bord que l’on aperçoit entre les compteurs remonte quant à lui à l’âge de pierre. Pour le reste, l’habitacle est accueillant et spacieux, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, car le tunnel de transmission n’est pas fort marqué. Le système d’info divertissement de son prédécesseur était complètement démodé. Les japonais ont bien rectifié le tir en proposant le système Starlink et son écran tactile de 7’’. Ceci dit, l’aspect esthétique est bien plus réussi que l’aspect technique. Les applications ne sont pas vraiment intéressantes et la navigation réagit plutôt lentement. Au niveau connectique, 2 prises USB se cachent dans l’accoudoir central et un lecteur de carte miscro SD est situé sur l’écran tactil, mais il est occupé par la carte du GPS. Rangements et vide-poches sont présents un peu partout dans l’habitacle, la boîte à gants et l’accoudoir central jouissent d’un volume appréciable. L’ergonomie est correcte et facilitée par des commandes au volant intuitives et une console centrale simple. Seules les commandes X-Mode et les commutateurs de chauffage des sièges sont décentralisés par rapport au reste.
“Ligne banale que Toyota utilisait il y a 10 ans pour son RAV4 ”
Sécurité
Les derniers résultats EuroNCAP du Forester datent de 2012. Bien que le Forester n’ait pas fondamentalement changé, ils ne sont tout de même plus vraiment pertinents. Surtout que l’organisme européen a revu sa façon d’attribuer les étoiles et les cotes. Ceci dit, le Forester est haut perché, en on s’y sent en sécurité. Il dispose de 7 airbags, de l’ABS de l’anti patinage et du contrôle de trajectoire. Mais le système Eyesight (système de surveillance de la route par caméra) disponible sur l’Outback ne l’est pas dans le Forester, ce qui aurait été un plus non négligeable.
Conduite
Le point fort de cette Subaru reste la polyvalence. Elle n’est certes pas taillée comme une berline allemande pour faire de la route, mais grâce au confort de la boîte automatique CVT Lineartronic (imposée), elle s’acquitte aisément de cette tâche. Mais attention, cette dernière manque cruellement de réactivité, les relances du 4 cylindres boxer de 2.0l deviennent pénibles, malgré les 148cv (à 3.600tr/min) et les 350Nm (entre 1.600 et 2.400tr/min) dont il dispose. D’un autre côté, avec un angle d’attaque et de fuite identique, à savoir 25°, d’un angle de franchissement de 23° (20-18-15 pour le Tiguan), d’une garde au sol de 220mm (200mm pour le Tiguan) et d’une motricité redoutable (merci l’AWD symétrique), ses aptitudes tout terrain sont bien au-dessus de celles des SUV concurrents. Une fois l’X-Mode enclenché, elle peut se sortir de situations difficiles sans trop de problèmes. Et dans ce cas-là, le couple et la progressivité de la boîte CVT sur un filet de gaz y contribuent largement. La direction est précise, mais le feeling est artificiel. Le freinage dispose d’un bon mordant, par contre il manque de consistance sur les freinages appuyés. Dans ce dernier cas, le museau va plonger, car les suspensions sont molles, et les pneus vont vite montrer leurs limites. Vous pensez que pour ce genre de voitures les performances sont anecdotiques, mais malgré les 1.556kg qu’elle affiche sur la balance, elle est tout de même capable d’atteindre les 190km/h en vitesse de pointe et d’abattre le 0-100 en 10,2 secondes. Bon, c’est loin d’être une ballerine et la conduite sportive – et c’est compréhensible – n’est pas vraiment sa tasse de thé (mouvements de caisse importants), mais son châssis plutôt rigide se comporte bien en conduite normale, l’assiette reste même assez droite. Sous la pluie par contre, elle se montre vite dangereusement sous vireuse, et ce n’est pas le genre de voiture qui, une fois partie, sera facile à rattraper. Nous remarquons qu’elle ne dispose pas du start/stop, et au niveau de la consommation, nous avons été surpris de constater que celle homologuée par le constructeur en ville (7,3l/100km) et très proche des 7,6l/100km que nous avons enregistré durant notre essai citadin. La moyenne normalisée s’éloigne un peu plus, avec 5,9l/100km (159g/km de CO2) pour Subaru contre 6,5l/100km pour auto55.be.
Conclusion
Les consommateurs sont de plus en plus exigeants et cruels. Ils veulent que leurs futures voitures soient capables de grimper aux murs et qu’elles soient en même temps aussi agiles qu’une Lotus Elise sur circuit. Si certaines marques premium investissent des centaines de millions d’euro pour essayer d’y parvenir, Subaru se contente de resservir la soupe qui a taillé sa réputation : polyvalence, robustesse et fiabilité. La marque japonaise devrait tout de même penser à revoir le design de son SUV, sans quoi, les clients potentiels – voire même les habitués de la marque risquent de se retourner vers les carrosseries plus sensuelles proposées par la concurrence, même si les aptitudes tout terrain ne sont pas comparables.