SCORE Opel Astra Sports Tourer 1.6 CDTI 136
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Intérieur78%
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Extérieur76%
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Sécurité75%
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Sur la route77%
Habitabilité et volumes généreux
Moteur souple et dynamique…
Suspension avant trop rigide
Visibilité ¾ arrière perfectible
Essais OpelPlus?
Opel Astra 1.0 Ecoflex 105cv
Opel Astra 1.0 Ecoflex 105cv
Opel Insignia Sports Tourer 2.0 CDTi
Opel Insignia Sports Tourer 2.0 CDTi
La bataille dans le segment des breaks s’avère aussi âpre que dans celui des compactes. Avec des acteurs comme la Volkswagen Golf Variant, Peugeot 308 SW, Renault Megane Grandtour et autres Seat Leon ST – pour ne citer qu’une partie des européennes, l’Allemande de Rüsselsheim a de quoi faire. C’est pourquoi elle débarque avec des arguments de poids qui lui ont valu le titre de voiture de l’année 2016, tels qu’une belle habitabilité, de beaux volumes, des motorisations intéressantes et un positionnement tarifaire relativement attractif, doublé d’un design moderne et d’une présentation intérieur réussie.
L’offre démarre par la version 1.4 essence de 100cv au prix de 18.825 €. Notre véhicule d’essai, l’Opel Astra Sports Tourer 1.6 CDTI Ecotec Innovation de 136cv (reprenez votre souffle), se situe en milieu de gamme et réclame un ticket d’entrée de minimum 26.050 €, mais propose un équipement de série déjà intéressant. Ajoutez quelques options comme les jantes de 17’’, le cuir chauffant et ventilé, les sièges électriques et massant, les phares LED intelligents et le hayon motorisé et la facture dépassera timidement les 30.500 €. Un tarif bien ficelé donc, compte tenu de ce qui est proposé. Les versions Turbo essence de 200cv et Biturbo diesel de 160cv se disputent le haut de la hiérarchie avec juste 50 € de plus pour la première (27.350 €) contre 27.300 € pour la seconde.
“Elle dispose d’aptitudes routières convaincantes, mais le couple arrive tard et brusquement”
Extérieur
Fidèle au style dynamique de son homologue compact, l’Astra Sports Tourer n’en fait pas trop. Sans prise de risque inutile, elle arbore un dessin fluide et des proportions relativement équilibrées. Les optiques de phares avant s’étirent et s’affinent encore un peu plus. La ceinture de caisse montante et le contour de fenêtre arrière tombant allègent visuellement le profil de l’Allemande. La partie arrière perd en rondeurs. Les feux prennent de l’ampleur et adopte une forme trapézoïdale plus conventionnelle. Le hayon intègre une lunette plus haute et plus large ainsi qu’un micro déflecteur au-dessus du sigle de la marque. L’ouverture du coffre est plus large, facilitant ainsi l’accès vers un compartiment bien agencé et facilement modulable, offrant un plancher parfaitement plat en configuration deux places. Le volume passe de 540 à 1.630 litres en fonction des sièges utilisés, contre 500 et 1.550 litres auparavant. Cette cinquième édition conserve la même longueur que la génération précédente, à savoir 4,70m. Elle gagne par contre 6cm de large (1,87m contre 1,81m précédemment) et perd 25mm en hauteur, d’où cette nouvelle carrure plus sportive. Malgré ses 1.435kg sur la balance, elle est tout de même un bon quintal plus légère que la génération sortante.
Intérieur
Mieux assemblé, plus moderne et disposant enfin d’une offre multimédia à la hauteur de la génération qu’elle représente, l’intérieur de la nouvelle Astra Sports Tourer fait un grand bond en avant par rapport à son prédécesseur. La nouvelle console centrale simplifiée compte bien moins de boutons. Le réglage de la climatisation – avec la climatisation électronique en option – s’opère via des commutateurs au centre desquels apparait digitalement la température. Quelques détails négatifs persistent encore, comme la quantité de plastiques durs dans l’habitacle. L’écran multimédia tactile de 8 pouces de notre modèle d’essai, placé entre deux buses d’aération verticales, offre un affichage de belle qualité et dispose de l’IntelliLink³ et de l’Apple CarPlay permettant de passer des appels en main libre, d’utiliser la fonction vocale ou l’audio en streaming par le biais de votre smartphone, via le Bluetooth ou la connexion filaire. Les sièges avec fonction massage (en option) n’apportent pas grand-chose au niveau du confort global sur de courtes distances, mais il faut reconnaitre qu’après une heure d’autoroute, les mouvements qu’ils opèrent, activent la circulation sanguine et soulage certaines contractions musculaires. Cette fonction est bien entendu réservée aux places avant. Les places arrière reçoivent (toujours en option) des sièges chauffants et deux connexions de recharge USB. Il y a de la place pour trois, mais celui du milieu sera embêté par les ancrages de ceintures et une assise trop haute et moins confortable que sur les extrémités de la banquette. Autrement, elle offre un bel espace pour les jambes, une hauteur de toit importante et de vastes rangements sur chaque portière.
“Elle débarque avec des arguments de poids qui lui ont valu le titre de voiture de l’année 2016”
Sécurité
De base, la nouvelle Astra dispose du ‘minimum légal’. ABS, ESP, 6 airbags, des prétensionneurs de ceintures et d’un capteur de basse pression de gonflage des pneus. L’armada d’assistant à la conduite est en option. Pour en jouir de série, il faut opter pour une des finitions supérieures (Dynamic et Innovation). Vous bénéficierez alors du Sight&Light, de l’Opel OnStar, du régulateur de vitesse avec limiteur et de l’assistant de parking. EuroNCAP lui a octroyé 5 étoiles et des notes correctes pour la sécurité des adultes et des enfants avec respectivement 86 et 84%. La sécurité des piétons reçoit un joli 83% et les aides à la sécurité ont reçu une note de 75%.
Conduite
La gamme diesel de l’Astra Sports Tourer est exclusivement assurée par des motorisations quatre cylindres cubant 1,6l. Un Ecotec de 95cv, un Ecoflex de 110cv, un Ecotec de 136cv et l’Ecotec biturbo de 160cv, remplaçant le précédant 2 litres de même puissance. Notre monture d’essai développe 136cv à 3.500tr/min pour un couple de 320Nm dès 2.000tr/min. En émettant certaines réserves sur les passages des rapports un peu rudes et la rugosité/sonorité du moteur à froid, cette motorisation, associée à la boîte manuelle à six rapports (automatique 6 rapports en option) offre un réel agrément de conduite. Elle dispose d’aptitudes routières convaincantes, même si nous trouvons que le couple arrive un peu tard et assez brusquement. Le 0-100 est bouclé en 10,1s et elle file à 205km/h en vitesse de pointe. Des chiffres qui la placent dans la moyenne. Malgré un train avant relativement lourd et des suspensions plutôt fermes, le bilan dynamique reste aussi dans la moyenne, mais n’atteint pas encore le touché de route d’une Peugeot 308 SW par exemple. La direction est consistante et remonte de bonnes infos de la route. Le freinage manque par contre de mordant. L’équilibre général est correct et l’arrière suit l’avant tant que le rythme reste conforme au code de la route. Mais lorsqu’il est un peu bousculé, l’arrière à tendance à se tordre et l’électronique fini par tout remettre en ligne à gros coups de freins et d’étouffements castrateurs du moteur. Elle a surtout été pensée pour sillonner nos routes avec le coffre bien plein, plutôt que pour arpenter les pavés des petites rues de la capitale où son gabarit se révèle légèrement handicapant au moment de trouver un endroit pour se garer. Les montants C sont vraiment imposants et réduisent l’angle de visibilité du ¾ arrière, ce qui n’arrange pas les choses en ville. La bonne nouvelle s’inscrit sur le tableau de bord, qui à la fin de notre essai indiquait une moyenne de 5,2l/100km, soit relativement proche des 3,8l/100km ou 99g/km de CO2 homologués par le constructeur.
Conclusion
L’Opel Astra n’a pas volé son titre de voiture de l’année 2016. Cette version Sports Tourer est bien placée dans la course face à la concurrence, elle dispose d’arguments solides et d’une palette de motorisations intéressantes. Aussi habitable que modulable, elle propose, en plus d’un équipement de série généreux, des tarifs attractifs. Mais malgré les efforts, elle reste encore un peu en retrait sur certains points, comme la présentation intérieure face à la Golf Variant ou le comportement global par rapport à la Peugeot 308 SW. Ce qui ne l’empêche pas de se rattraper sur d’autres aspects comme le confort ou l’agrément de conduite. Souple et coupleux, le 1.6 CDTI de 136cv associé à la boîte manuelle à 6 rapports, nous semble le meilleurs choix de la gamme diesel. Surtout qu’il n’est pas beaucoup moins intéressant fiscalement et que sur le papier il ne consomme guère plus que la version de 95cv, sur le papier !