Assurances Auto Assurance auto : module RC

Assurance auto : module RC
Agrandir l'image
Par: BV 25-01-2009

L'assurance RC, pour Responsabilité Civile, est le seul module obligatoire pour toute personne possédant (ou plutôt utilisant) un véhicule automobile. En cas de sinistre avec des dégâts provoqués à des tiers, cette assurance doit intervenir pour indemniser la victime si celle-ci est dans son droit. La compagnie paie donc les dommages, mais peut se retourner contre l'assuré si celui-ci a commis une faute grave. C'est notamment le cas s'il roule sous l'influence de l'alcool ou de stupéfiants, mais plus banalement pourrait-on dire, s'il a commis une infraction grave au code de la route (marche arrière sur l'autoroute, rouler à contresens etc.), si la voiture n'a pas subi le contrôle technique (obligatoire après quatre ans) ou était chaussée de pneus d'été alors que les pneus d'hiver étaient recommandés (dans les régions montagneuses allemandes par exemple).

Toutes les compagnies d'assurances belges appliquent le principe de bonus/malus pour définir le coût de la prime d'assurance. En gros: plus on est bas, moins on paie. Ce système récompense les bons conducteurs, c'est-à-dire ceux qui provoquent peu de sinistres, en les faisant descendre progressivement les échelons. En revanche, elle sanctionne impitoyablement les casse-cou adeptes de la tôle ondulée. La réduction (le bonus) consentie par la compagnie sur la prime augmente au fur et à mesure que l'on accumule les années de conduite sans accident. Cela peut aller jusqu'à 75, voire 80 % du montant de référence. Un bon conducteur n'ayant pas eu d'accident depuis 10 ou 20 ans ne paie donc plus qu'une fraction de la prime de base d'un débutant. La position sur l'échelle du bonus/malus est réévaluée chaque année, mais la descente est lente : un rang seulement en cas d'absence d'accident en tort au cours des 12 derniers mois. Le conducteur qui souhaite changer de compagnie doit d'abord obtenir de son ancien assureur une attestation de sinistrabilité mentionnant son niveau de bonus/malus. Les excellents conducteurs - ou les très chanceux - qui roulent depuis des années sans le moindre accrochage ne sont malheureusement pas récompensés davantage, car il n'y a pas de niveau en dessous de 0 (sauf chez certaines compagnies qui vont jusque -2).

À l'inverse, le gangster qui cumule les accrocs grimpe les échelons quatre à quatre (c'est le cas de la lire). Cette "montée aux enfers" dans l'échelle du bonus/malus ne dépend nullement de la valeur des dommages (et donc des débours financiers de l'assurance), mais seulement du nombre d'interventions de la compagnie. Quiconque provoque plus d'un accident en tort sur l'année accélère sa montée, ce qui se révèle néfaste à la prime d'assurance annuelle. Selon l'ampleur du sinistre, il vaut mieux réfléchir à deux fois avant de demander l'intervention de l'assurance, étant donné que l'impact sur le bonus/malus est très rapide mais que la redescente est très lente. C'est en particulier le cas pour de petits dégâts de carrosserie ou de tôles froissées, par exemple lors des manoeuvres de stationnement.

Tant que l'assureur peut réclamer le coût des dégâts à la partie adverse, en tort, la position de l'assuré sur l'échelle bonus/malus ne change heureusement pas. L'échelle bonus/malus est également utilisée pour répercuter des risques supplémentaires sur la prime. Ainsi la compagnie peut-elle placer un utilisateur professionnel sur un rang plus élevé (donc plus cher) afin de compenser le risque accru dû à un kilométrage annuel moyen élevé.

Ajouter un commentaire
comments by Disqus