Une cour fédérale allemande interdit la vente de toute Mercedes équipée de l’Airscarf. C’est un système qui souffle de l’air chaud sur la nuque des occupants via des buses d’aération incrustées dans les appuie-têtes. Un bon nombre de modèles de la marque, parmi lesquels la dernière Classe-S Cabrio, la Mercedes SL, la Classe-C Cabrio et le SLK en sont équipés. Même par le biais de ses propres réseaux, le constructeur ne pourra pas vendre d’occasions si ce système est actif (si l’Airscarf est désactivé, alors Mercedes pourra continuer à vendre tous les modèles).
Par conséquent, Mercedes sera aussi contraint à cesser tout type de publicité et de communication mettant en valeur ce système. BMW, qui propose le même genre d’installations dans la Série 4 Cabrio, aurait plutôt intérêt à faire de même.
Idée volée ?
L’interdiction intervient en conséquence du fait que Mercedes aurait subtilisé l’idée d’un certain Ludwig Schatzinger. En 1996, ce dernier a effectivement inventé un système qui souffle de l’air chaud sur la nuque des occupants via des ventilateurs placés derrière des résistances à l’intérieur des sièges. Il s’est ensuite empressé de faire breveter son invention. Mercedes commercialise (pas par hasard) un premier système Airscarf en 1998. Et c’est ainsi que débuta la bagarre juridique. Daimler a remporté les deux premières batailles, mais il semble toucher terre dans la manche décisive. Le groupe devra effectivement verser une indemnisation à Schatzinger et n’aura plus le droit de vendre la moindre voiture avec ce système actif jusqu’à l’expiration du brevet en cours. Heureusement pour eux, celui-ci arrive à terme fin de cette année. Les clients qui bénéficient d’un Airscarf dans leur voiture, qui doit désormais obligatoirement être désactivé, ne devront finalement pas se passer de ce système bien longtemps.
C’est plutôt embarrassant. Le jugement s’applique uniquement pour l’Allemagne, et bien que Schatzinger exige également des indemnités pour les voitures livrées hors Allemagne, les clients des pays étrangers ne devraient cependant pas être inquiétés.