Travail des enfants et pollution : un côté obscur de la voiture électrique

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Par: VG 25-03-2019

L 'organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International, a tiré la sonnette d’alarme alors que se déroulait une conférence sur les voitures électriques à Oslo. Les batteries des voitures électriques actuelles contiennent beaucoup de cobalt. Les conditions dans lesquelles cette matière première est extraite, sont dégradantes. Souvent par des enfants. L’organisation non gouvernementale souhaite que le secteur automobile aborde une éthique de travail, et vite. Et d’après elle ‘’il serait préférable de chercher une alternative aux batteries lithium-ion, qui nécessitent bien trop de cobalt’’.

Batterie non éthique ni écologique

les méthodes primitives sont donc aussi très néfastes pour l'environnement
Plus de la moitié de l’extraction mondiale de cobalt a lieu en République Démocratique du Congo. Indépendamment du fait que le pays ait choisi un nom relativement optimiste (Démocratique ? En quoi ?), l’extraction du cobalt est le plus souvent effectuée manuellement. Bon nombre de ces mineurs sont loin d’avoir atteint la majorité et les travailleurs entrent généralement en contact avec le minerai sans la moindre protection. En conséquence, leur santé est très sérieusement mise en danger. Des dangers, qui selon Amnesty, s’ajoutent à des conditions de travail dégradantes. Et ceux qui oseraient ouvrir la bouche seraient renvoyés ou battus. Parfois les deux. Amnesty trouve donc très préoccupant que dans aucun pays du monde, les producteurs de batteries et de voitures n’aient à prouver que leurs produits aient été fabriqués aussi bien de manière éthique qu’écologique. Car effectivement, les méthodes primitives d’extraction de matière première sont également très néfastes pour l’environnement.

La demande de cobalt augmente drastiquement à cause des VE

Le cobalt n’est évidemment pas uniquement utilisé dans les batteries pour voitures électriques. On le trouve également dans les batteries de nos smartphones, ordinateurs portables et tablettes. Mais lorsque l’industrie automobile basculera en masse vers les voitures électriques, les besoins en cobalt augmenteront de manière exponentielle. La seule alternative, selon Amnesty, serait de développer des batteries utilisant des substances alternatives.

Le cobalt n’est effectivement pas le seul problème. On se pose également beaucoup de questions sur le lithium. Ce dernier est particulièrement exploité dans des zones où le régime est très discutable.

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