Les marques automobiles veillent bien entendu à protéger leurs designs. A l’intérieur, avec entre autres de brevets pour les innovations techniques, mais également à l’extérieur. Mais il y a un problème : cette protection est limitée dans le temps. Après une décennie, ou cinq, le bouclier juridique contre la contrefaçon expire.
Protéger le modèle emblématique
Pour la plupart des marques automobiles, ce n’est pas un réel problème. Mais il arrive de temps à autre qu’un modèle emblématique attire toujours autant les passionnés, même après cinquante ans. Il y a alors un marché de copies et de répliques qui se crée. La Porsche 356, les Bentley d’avant-guerre et les Ferrari les plus exclusives, entre autres, sont en proie à ce genre de dérive de la copie. Mais il existe désormais une solution pour la plus précieuse de toutes les Ferrari, la 250 GTO.
Œuvre d’art officielle
Un tribunal italien a reconnu officiellement la 250 GTO, qui n’a été produite qu’à quelque 36 exemplaires, comme une œuvre d’art. Cela signifie que, malgré l’absence de protection officielle sur le design industriel, des mesures peuvent alors être prises contre d’éventuelles contrefaçons, en invoquant désormais la protection de la propriété intellectuelle, qui comporte deux branches : la propriété littéraire et artistique. On ignore encore si Ferrari a entamé cette action en justice spécifiquement dans ce but. Quoi qu’il en soit, que ceux qui pensaient que la valeur de la Ferrari 250 GTO avait atteint son plafond se ravisent.