BMW a trop de sous et sa propre gamme ne lui permet plus de suffisamment se développer. La réponse des analystes qui scrutent le marché ? ‘’Racheter Jaguar Land-Rover’’.

Il s’agit d’analystes de Sanford C. Bernstein, une banque d’investissements comme Morgan Stanley ou Goldman Sachs, qui sonnent la cloche dans Automotive News Europe. Selon le département de recherche de Bernstein, BMW aurait une série de problèmes plutôt enviables. La société est surcapitalisée et repose sur une montagne de liquidités. Cette dernière est souvent un problème pour les investisseurs institutionnels. En générale, ils souhaitent que les réserves de trésoreries soient réinvesties.

BMW peut-il encore grandir ?

En plus, la recherche indique également que ‘’BMW a atteint les limites de sa croissance et de sa gamme de produit’’. En d’autres termes, ceux qui voulaient une BMW, ont fini par l’avoir. Ajouter d’autres modèles ne rapportera pas nécessairement beaucoup plus de clients.

Belle opportunité

En même temps, le bureau souligne l’excellente opportunité que représente Jaguar Land-Rover. Si BMW rachète les deux marques britanniques, il augmente son chiffre d’affaires et son volume de ventes de 20% en un claquement de doigt. Cela sous-entend que le prix moyen d’une transaction pour une voiture des deux sociétés britanniques est comparable à celui d’une BMW. En outre, des synergies techniques et organisationnelles peuvent clairement se créer, avec des plateformes similaires. De surcroit, Jaguar Land-Rover n’était pas au sommet de sa forme dernièrement. Ils étaient d’ailleurs déjà à la recherche de nouveaux partenaires en Angleterre. Des accords ont déjà été conclus avec BMW concernant des groupes motopropulseurs électriques.

L’analyse relève également quelques obstacles. Dans les années nonante, BMW avait déjà racheté le groupe auquel appartenait Jaguar Land-Rover à l’époque. Tout ne s’était pas passé dans le plus grand des respects. En même temps, les dirigeants allemands de l’époque auraient été traumatisés par la culture d’entreprise qui y régnait.

Un milliard ou 10

Les analystes de Bernstein se sont même lancés dans une estimation. BMW devrait offrir la bagatelle de 10,2 milliards d’euros pour les deux marques britanniques. Mais pour cela, il faudrait que les Indiens de chez Tata, propriétaires actuels de JLR, soient décidés à vendre, ce qui n’est pas tout à fait clair. Les coûts pèsent sur les résultats de Tata, mais ils ne veulent pas se débarrasser de leur part. ‘’Tata doit avaler sa fierté et BMW dois se montrer moins conservateur’’, conclut Berstein.