Avec plus d'un demi-million de visiteurs, l'organisateur Febiac qualifie le 98ème Salon de l'Auto de Bruxelles, qui a fermé ses portes le weekend dernier, de succès. Pratiquement toutes les marques y étaient représentées. Une rareté en progression constante dans le monde de l'automobile, où de telles expositions ont de plus en plus de difficultés.
De plus en plus de Salon de l'auto en mauvaise posture
Il ne s'agit plus uniquement de modestes salons régionaux, comme l'Autorai aux Pays-Bas, aujourd'hui disparu. Non, les valeurs sûres prennent également le vent de face. De nombreuses marques allemandes étaient absentes au Mondial de l'Auto de Paris il y a deux ans. Un an plus tard, lorsque ce n'était pas Paris, mais bien Francfort qui mettait tout en œuvre, ce sont alors les marques françaises qui ont brillé par leur absence. Le Salon de l'Auto de Detroit, qui se tenait traditionnellement en janvier, a déménagé au mois de juin. Une période durant laquelle le climat est plus coopératif et recense moins de salons internationaux. Une tentative désespérée de raviver l'intérêt des constructeurs et des visiteurs.
Genève n'est plus inaccessible
Entre-temps, même le Salon de l'Auto de Genève, autrefois considéré comme inaccessible, se retrouve dans le coin où pleuvent les coups. L'épicentre de l'automobile, comme il était appelé autrefois. Aucun autre salon ne pourrait se vanter d'être le théâtre de tant de premières et d'accueillir des noms plus exotiques les uns que les autres. Les marques généralistes réfléchissaient même à deux fois avant de s'y présenter. Mais cette 'Mecque' de l'automobile n'est pas non plus à l'abri. Une fuite chez Peugeot indique qu'ils feront l'impasse à Genève. La marque n'a pas de nouveauté majeure à présenter. Et il n'est pas exclu que les autres marques du groupe PSA, Citroën et Opel en tête, en fasse de même. De son côté, Lamborghini a déjà confirmé son absence au rendez-vous suisse.
Favoriser son propre évènement
Dans cette ère du numérique, de plus en plus de marques choisissent d'organiser leurs propres évènements, durant lesquels la presse et le publique ne peuvent être distraits par les modèles étincelants de la concurrence. Une marque peut ainsi consacrer plus de temps à la diffusion de ses nouveaux produits, ainsi qu'à leur teasing en long et en large sur les réseaux sociaux comme Instagram ou Facebook. De moins en moins d'attention y est portée aux caractéristiques techniques, et bien plus au look et à la conception générale. Le coût ne doit pas être plus élevé que celui d'une participation au salon. Ce dernier est en effet relativement important.