La balle que Volkswagen a lancé en 2015 avec ses diesels truqués n'a pas encore fini de rebondir. Depuis lors, nombreuses sont les marques qui ont essuyé les critiques. Quelques exceptions, BMW par exemple, a été officiellement lavé de tout soupçon. En fin d'année dernière, Mercedes a dû mettre la main à la poche pour payer près d'un milliard d'euros à l'Europe. Les clients n'ont pas encore vu l'ombre d'une compensation.
Mitsubishi démasqué
C'est désormais au tour de Mitsubishi de se retrouver dans le collimateur de la justice allemande. Les succursales allemandes de la marque ont attiré l'attention des enquêteurs en raison de ''suspicion de fraude''. Non seulement le fabricant, mais également deux fournisseurs sont repris sur la liste d'interrogatoires.
Les moteurs diesel 1,6l et 2,2l répondant aux normes d'émissions Euro5 et Euro6 sont les boucs émissaires. Ces moteurs ont été fournis par PSA, mais souvent les marques développent elles-mêmes la gestion électronique ou font appel à un spécialiste, comme Bosch (qui n'est d'ailleurs pas exempt de tout reproche dans le scandale du dieselgate).
Mitsubishi a rapidement réagi en déclarant que ''la société coopèrera dans l'enquête''.
Mitsubishi vend de moins en moins de diesel
L'entreprise a depuis lors progressivement diminué les ventes de moteurs diesel. Le nouveau pickup L200, dans lequel une motorisation diesel semble le choix le plus logique pour le travail qui lui est généralement demandé, représente une part importante des ventes récentes de diesel de la marque japonaise, qui fait désormais partie de l'alliance Renault-Nissan.