L'Union européenne veut rendre les voitures électriques obligatoires à partir de 2035. Le 'green deal' européen, qui a été proposé mais pas encore approuvé, prévoit que les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves diminuent de 55 % entre 2021 et 2030. Et d'ici à 2035, toutes les nouvelles voitures ne pourront plus émettre la moindre émission, selon la proposition de l'UE.
Tous les pays ne répondent pas avec le même enthousiasme aux propositions de la Commission. L'Italie a déjà déclaré qu'elle estimait que les fabricants de voitures de sport exclusives devaient en être exemptés. Ou du moins bénéficier d'un large délai. Les marques comme Ferrari, Lamborghini ou Pagani qui y construisent leurs bolides, voient en effet l'épée de Damoclès descendre inlassablement sur leurs usines.
Les fanatiques écolos
La Tchéquie, elle aussi, se prononce désormais contre une interdiction de vente des voitures à essence et diesel. Le Premier ministre tchèque, Mr. Babiš, ne mâche pas ses mots. ''Ce n'est pas possible. Nous n'allons pas imposer ici ce que les fanatiques écolos du Parlement européen ont inventé", a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal local iDnes.
Au second semestre 2022, la Tchéquie assurera la présidence de l'UE pendant six mois et voudra examiner de près l'interdiction des ventes. La Tchéquie n'a rien contre le développement d'une infrastructure électrique, mais elle ne veut pas subventionner la production de voitures électriques.
Les voitures électriques coûtent des masses d'emplois
La Tchéquie a également des raisons économiques de s'inquiéter. Actuellement, Skoda, Toyota et Hyundai, entre autres, ont des usines dans ce pays d'Europe centrale qui compte près de onze millions d'habitants. Le secteur automobile y est un employeur important et le pays consacre des sommes considérables pour attirer les investissements du secteur automobile. Ce dernier semble désormais sous pression. La production de voitures électriques réclame en effet une main d'œuvre bien moins importante.