Il semble de plus en plus évident que quelque chose ne va pas dans la méthode utilisée pour mesurer la consommation des voitures hybrides rechargeables et des voitures électriques. Il s'agit de voitures qui, dans la pratique, n'atteignent que rarement, voire jamais, la cote indiquée. C'était également le cas pour les moteurs à essence et diesel auparavant, mais la méthode de calcul WLTP, plus stricte, démontre que leurs chiffres de consommation sont désormais plus ou moins réalistes.
L'hybride rechargeable est-il écologique ou non ?
Selon des informations obtenues par l'agence de presse Reuters, l'UE part désormais du principe que les PHEV (véhicules hybrides rechargeables) ne réduisent pas les émissions autant qu'on le prétend parfois. L'UE souhaite donc revoir la méthode de mesure au plus tard en 2025. L'attitude de l'UE est pour le moins hypocrite, car après tout, ce sont eux qui ont été les premiers à introduire des méthodes de mesure ostensiblement avantageuses.
Fallacieux ?
L'International Council for Clean Transportation (ICCT), un groupe de réflexion sur l'environnement, a récemment publié une étude montrant que le test WLTP ne reflète pas la réalité de la dépendance des PHEV vis-à-vis de leur moteur à combustion interne. En utilisant les données d'émissions de 100.000 véhicules hybrides rechargeables provenant de sources telles que les bases de données de véhicules commerciaux et les sites web de suivi des carburants des consommateurs, l'ICCT a constaté que les PHEV se rechargent moins souvent et ont une autonomie plus courte que ne le suggèrent les chiffres WLTP. Peter Mock, directeur européen de l'ICCT, a qualifié les hybrides de "trompeurs", quelques semaines seulement après la publication d'une étude suisse au langage tout aussi ferme.
Un fonctionnaire de la Commission européenne a confirmé à Reuters qu'une modification des mesures des émissions polluantes était en cours de discussion, mais n'a pas voulu donner plus de détails.