Voilà quelques années que la petite marque anglaise Lotus est passée aux mains des Chinois. Ils ont fait pareil chez Volvo, Polestar, Lynk&Co et possède même une part du gâteau Mercedes. Chez Lotus, peu de choses semblaient changer au début. Jusqu'à présent.
La chasse aux kilos fait partie du passé
Le constructeur de niche s'est fait un nom avec de petites sportives spartiates. C’était la philosophie de son fondateur, Colin Chapman. En bref : plus léger, c'est mieux. Chapman, qui n'est pas vraiment un homme sans scrupules, se retourne probablement dans sa tombe en ce moment. La nouvelle Lotus Eletre est en effet un crossover. De l'espace pour quatre passagers et des bagages. Un "VE lifestyle", selon la marque. Pas vraiment léger donc. Elle ne fait d’ailleurs pas grand-chose pour l’être, car comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, elle a un toit en verre.
Les Chinois passent la gamme Lotus au peigne fin. Le couperet est déjà tombé pour les Elise et Exige. Il semble désormais évident qu'ils étaient surtout intéressés par le nom et l'image de la marque. Une base parfaite pour le moulage d'un nouvel acteur électrique premium. Et si la réussite leur sourit, ils en feront bientôt tout une gamme.
Un SUV électrique de chez Lotus
L'Eletre n'est pas une tentative timorée. Le modèle est à peu près de la taille d'un Porsche Macan et si Lotus parvient à le mettre en production d'ici 2023 (ce qui est son objectif), il pourrait couper l'herbe sous le pied de l'imminente version électrique du supervendeur SUV compact allemand.
Lotus a toujours été à la traîne en termes de technologie et d'électronique embarquée. C’est la triste réalité des petits constructeurs. Mais tout semble avoir basculé en un seul coup de baguette magique. Un grand écran central d'infodivertissement à la Tesla, et un second exemplaire réservé pour les places arrière. Les dernières versions des logiciels tournent aussi avec le code Volvo.
Rapide, mais pas légère
Qu’en est-il des spécifications ? Eh bien, il n'y a pas encore beaucoup de données concrètes, mais bien plusieurs ordres de grandeur. Le travail d'homologation doit encore être effectué. Nous savons que le châssis sera équipé de barres antiroulis actives, d'une suspension pneumatique, de roues arrière directrices (en option) et d'un différentiel arrière piloté. La puissance du système électrique sera de 800V, ce qui lui permettra de recharger 400km en seulement 20 minutes. En théorie. Ils visent une autonomie de 600km.
L’Eletre est équipée de deux moteurs électriques qui ensemble génèrent 600 ch, ce qui devrait se traduire par un chrono de 3 secondes sur le 100 km/h départ arrêté. La vitesse maximale sera légèrement supérieure à 250 km/h. Plus tard, à une date encore indéterminée, s’ajouteront deux variantes de propulsions supplémentaires. Et le poids ? Pas un mot sur le sujet, mais il semble fort peu probable qu’elle pèse moins de deux tonnes.