Vous devez payer des péages sur la majeur partie du réseau autoroutier français. Il couvre quelque 11.000 km d'autoroutes, dont environ 9.000 km appartiennent à des sociétés privées. Ces sociétés, dont Vinci et Sanef sont les plus importantes, sont autorisées à exploiter les routes sous certaines conditions strictes. En conséquence, elles ne peuvent pas enregistrer des marges bénéficiaires trop élevées.
Troisième hausse des prix en trois ans
Début février, les exploitants français de routes à péage ont augmenté leurs tarifs. Ils les ont augmentés de plus de 4,5 % en moyenne (4,68 % chez Vinci, ANPR et AREA et 4,54 % chez Sanef). C'est la troisième année consécutive que les tarifs augmentent, mais elle n’avait jamais été aussi prononcée que cette dernière. Dans une période économiquement incertaine, cela suscite beaucoup de mécontentement au sein de la population française. Les entreprises concernées invoquent principalement l'inflation pour justifier la hausse des prix. Les politiciens semblent accepter les taux plus élevés. En France, vous payiez environ 1 € pour 10 kilomètres en moyenne, mais désormais ce sera plutôt 1,05 €. Seuls les propriétaires de voitures électriques bénéficient parfois d'un rabais de 5 % - ce qui est également assez particulier puisque ces voitures sont plus lourdes et causent donc fondamentalement plus d'usure sur la chaussée.
Et qu'en est-il de la limitation des bénéfices ?
La hausse des prix provoque un tollé en France, notamment parce que la rentabilité de ces entreprises n'est pas mise à mal. La France permet aux opérateurs d'enregistrer un bénéfice de 7,67 %. Mais d'après les chiffres publiés par la presse française, la rentabilité moyenne des opérateurs serait plutôt de 12 %. On ne sait pas encore quel effet engendrera cette mesure.