Dès l'été prochain, toutes les nouvelles voitures devront être équipées d’un antidémarreur éthylométrique. Il s'agit d'un nouvel ajout à la liste des nombreuses caractéristiques obligatoires d'une nouvelle voiture.

En Belgique, le blocage éthylométrique sera obligatoire en cas d'infraction grave

La Belgique est l'un des pays qui imposera le blocage éthylométrique aux personnes qui prennent le volant en état d'ébriété. Dans notre pays, les juges pourront l'imposer à ceux qui se feront prendre avec plus de 0,8 gramme d’alcool dans le sang ou en cas de récidive, à moins qu'ils n'indiquent explicitement dans leur décision pourquoi ils ne souhaitent pas le faire. Ce ‘blocage’ est un dispositif dans lequel le conducteur doit souffler. S’il a trop bu, la voiture refusera de démarrer.

Le système empêche théoriquement les conducteurs en état d'ébriété de prendre le volant. Dans la pratique, il est peu utilisé et coûteux. Et selon certains critiques, il serait également susceptible de faire l'objet de fraudes. Selon Vias, de nombreux accidents avec blessés sont liés à l'alcool dans notre pays. En 2022, toujours selon cette société, qui effectue des contrôles de sécurité pour le compte du gouvernement et de clients privés, ce chiffre est passé à 12 par jour.

Connexion obligatoire sur les nouvelles voitures

Depuis 2022, les voitures nouvellement développées sont déjà équipées d'une connexion pour un blocage éthylométrique. À partir du 7 juillet 2024, ce sera le cas pour toutes les voitures vendues neuves. Pour être clair, il ne s'agit pas de l'appareil de mesure lui-même, qui peut coûter des milliers d'euros. Il s'agit uniquement d'une prise avec un logiciel permettant de communiquer avec un appareil de mesure. Le coût serait ‘limité’.

Les marques automobiles sont donc contraintes de modifier leurs modèles existants ou de cesser de les vendre. Les pays scandinaves sont précurseurs dans l'utilisation des blocages éthylométriques. En Suède et en Finlande, les conducteurs professionnels doivent souffler à chaque démarrage. Mais il y a aussi des pays européens où le système est peu appliqué, voire pas du tout. Dans de nombreux pays, il n'existe même pas de cadre juridique.