Étude hollandaise : les électriques émettent autant de particules que les thermiques

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Par: VG 29-04-2025

Bonne nouvelle : au cours de la dernière décennie, les émissions de particules fines ont fortement diminué. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par le Bureau central des statistiques des Pays-Bas (CBS), une agence gouvernementale. Bien que les Hollandais parcourent 7 % de kilomètres en plus chaque année, leurs émissions de particules ont diminué de quelque 700 tonnes par an. Cela représente une baisse de 16,3 % en 10 ans. En parallèle, l'étude conclut que les voitures électrifiées ne présentent que peu d'avantages. Plus fort encore : pour les hybrides rechargeables, les nouvelles sont mauvaises.

Les hybrides rechargeables ne sont d'aucune utilité

Ce qui est particulièrement frappant, c'est que les voitures rechargeables ne contribuent pas à réduire les émissions de particules. L'agence gouvernementale néerlandaise est loin d'être le premier organisme de recherche à parvenir à cette conclusion. Toutefois, cette décision reste controversée car elle va à l'encontre de la promesse selon laquelle les voitures (totalement ou partiellement) électrifiées résoudraient tous les problèmes de qualité de l'air.

Les hybrides rechargeables sont particulièrement pris pour cible. Ils émettent en effet plus de particules que les voitures diesel. Une moyenne de 0,027 gramme par kilomètre, contre 0,025 pour les diesels. Mais même les voitures purement électriques ne sont pas un remède miracle. Bien qu'elles n'émettent pas de CO2 ou d'oxydes d'azote pendant la conduite, les émissions de particules subsistent. En chiffres absolus, la différence avec une voiture à essence (beaucoup moins chère) peut même être qualifiée de négligeable : un VE émet 0,017 gramme de particules par kilomètre, contre 0,018 gramme pour une voiture à essence.

Selon l'étude hollandaise, la cause des émissions élevées de particules des voitures électriques et hybrides rechargeables est la même : elles sont trop lourdes. Leur poids élevé sollicite davantage les pneus et les freins, ce qui constitue une source importante de particules.

Conclusion désagréable

Les études montrent à plusieurs reprises que les véhicules entièrement ou partiellement électrifiés ne présentent que peu ou pas d'avantages en termes de particules. Une conclusion pour le moins fastidieuse sur le plan politique - même dans notre pays, où les émissions de particules ont été considérées comme l'une des principales causes, par exemple, de l'introduction de zones à faibles émissions. Les résultats de ces études sont le plus souvent ignorés sur le plan politique.