SCORE Fiat 500X Urban Lounge 1.6 Mjd 120cv
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Intérieur77%
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Extérieur78%
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Sécurité77%
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Sur la route79%
Esprit 500 préservé
Finition intérieure en net progrès
Visibilité arrière
Bruits aérodynamiques
Essais FiatPlus?
Fiat 500L 1.6l Multijet 120cv Beats Edition
Fiat 500L 1.6l Multijet 120cv Beats Edition
Fiat 500 1.4 Sport
Fiat 500 1.4 Sport
Alors que nous pensions la petite famille au complet, la déclinaison 500X est venue combler l’espace crossover urbain qui restait vacant au sein de la gamme. Cette petite dernière – plus si petite d’ailleurs – est la première Fiat issue de la filiale FCA (Fiat Chrysler Automobiles). Présentée au Mondial de l’Auto à Paris en octobre dernier, elle est construite à l’usine SATA de Melfi (Sud de l’Italie). Nous en avons effectué le premier essai sur les routes italiennes qui relient Turin au centre d’essai Fiat situé à Balocco. Elle est proposée en deux versions techniquement différentes. Une traction (Urban) et un 4x4 (Cross ou Cross Plus). Elle sera disponible dès le printemps 2015 à partir de 16.500 € pour la version Pop 1,6l essence de 110cv. Notre monture d’essai, en finition Lounge, est située en haut de gamme Urban. Motorisée par le diesel 1,6l multijet de 120cv – disponible uniquement avec la boîte manuelle à six rapports -, elle représentera fort probablement le plus gros des ventes. Elle débute à 23.800 €. Tout en haut de la gamme, vous retrouverez la version Cross Plus (4x4) animée par le 2,0l diesel de 140cv et sa boîte automatique ZF à 9 rapports. Il faudra alors débourser 28.950 €.
“Elle arbore une ligne élégante, sans pour autant sembler prétentieuse”
Extérieur
Conçue par le ‘Centro Stile Fiat’, la 500X reprend les grandes lignes stylistiques qui ont fait le succès de la 500, préservant ainsi l’esprit de la petite citadine. Elle arbore une ligne élégante, sans pour autant sembler prétentieuse. Malgré des dimensions à la hausse ; 4,25m de long (4,27m pour la version Cross), 1,80m de large et 1,60 de haut (1,62m pour la Cross), elle a su garder des proportions équilibrées. A titre indicatif, une Nissan Juke fait 4,14m de long et une Mini Countryman 4,10m. En cas de besoin, la 500X peut compter sur un angle d’attaque de 21,3°, d’un angle de ventral de 22,3° et d’un angle de sortie de 30,1°. Cela n’en fait pas un franchisseur extrême, mais cela peut toujours servir. La face avant reprend la calandre chromée de la petite sœur, mais les phares ronds de cette dernière ont laissé places à des unités plus effilées en forme d’amande. Les feux de jour sont cerclés de chrome et utilisent des ampoules classiques – sans LED donc. C’est une façon de se démarquer des concurrentes. Les flancs arborent des bas de caisse et des passages de roues en plastique qui surplombent des jantes de 17 pouces chaussées de gommes en 215/55. La partie arrière, plus simple, se compose d’optiques classiques également serties de chrome et d’un hayon pourvu d’une petite lunette. Celui-ci s’ouvre sur un coffre dont le volume varie entre 350 et 1000 litres selon la configuration de la banquette arrière, qui cette fois, est fractionnable 40/60. Notons que le catalogue Mopar propose déjà plus de 100 accessoires différents pour affiner la personnalisation.
Intérieur
Les portes s’ouvrent sur un intérieur relativement spacieux compte tenu des dimensions extérieures. Mais nous aurions volontiers apprécié quelques centimètres en plus au niveau de l’espace aux coudes. Les sièges avant sont confortables, sans plus, car l’assise est encore un peu courte. En revanche, ils bénéficient d’un ‘vrai’ réglage en hauteur, ce qui n’est pas le cas dans une 500L par exemple. Malgré un châssis surélevé, la position de conduite se situe aussi bas que dans une compacte classique. Par contre, la visibilité arrière est bien diminuée par la petite lunette du hayon. L’habitabilité des places arrière est correcte mais les grands gabarits verront le haut de leurs crânes trop proches du plafond. Les matériaux utilisés sont de bonne facture, mais certains plastiques durs persistent. Avec une finition en net progrès, l’intérieur dispose d’un tableau et d’une planche de bord simples et lisibles. L’instrumentation se compose de deux compteurs analogiques entre lesquels vient s’ajouter une unité digitale qui reprend différentes informations, comme les jauges de carburant et de température d’eau, la consommation, la sélection du mode de conduite, la radio ou la navigation. L’ergonomie est bien pensée, grâce à la simplicité de la console centrale, des commandes au volant et de la commande vocale pour la navigation. Technologiquement, cette Fiat a aussi fait un bond en avant. L’interface Uconnect dispose, en fonction de vos moyens, d’un écran tactile de 5 ou 6,5’’. Elle donne accès à la radio (digital DAB), aux multimédias (USB ou Aux), au téléphone (Bluetooth), et via votre smartphone, aux services Uconnect Live comme par exemple Facebook, Twitter, Deezer ou Reuters, ainsi qu’aux infos sur le trafic, les radars ou la météo.
“La suspension est, par la force des choses, un peu ferme, mais la tenue de route est bluffante”
Sécurité
Tous les dispositifs de sécurité habituels sont bien entendu de série, à savoir ; 6 airbags, ABS, ESC, ancrages Isofix. Pour améliorer l’aspect sécurité, vous aurez la possibilité d’ajouter d’autres dispositifs proposés en options, comme le Lane Assist. Ce système signale, par un son strident, tout changement de voie inopiné et parvient même à vous replacer au centre de la bande sur laquelle vous roulez. Le régulateur actif, l’assistant de freinage d’urgence et les détecteurs d’angles morts sont aussi en option. L’organisme EuroNCAP n’a forcément pas encore eu la possibilité de soumettre la 500X à ses épreuves.
Conduite
La Fiat 500X repose sur la même plateforme que la Jeep Renegade, avec des suspensions arrière MacPherson de série sur toute la gamme. Elle profite ainsi d’une rigidité plus que bien venue dans le crossover italien. Et à notre grande surprise, ça marche très bien. Notre véhicule d’essai est motorisé par le diesel deuxième génération du 1,6l multijet. Il développe 120cv à 3.750tr/min et 320Nm de couple dès 1.750tr/min. Ceci lui permet de décoller les 1.320kg du crossover pour inscrire un chrono de 10,8 secondes sur l’exercice du 0 à 100 et de filer à 186km/h en vitesse de pointe. Mis à part un manque de souplesse à bas régime, c’est un bloc qui lui convient très bien. Le comportement routier est surprenant. La suspension est, par la force des choses, un peu ferme, mais la tenue de route est bluffante. Elle s’inscrit en virage sans le moindre roulis et l’assiette reste bien droite sans faire plonger l’avant. Sur autoroute, nous avons remarqué des bruits aérodynamiques et de roulements qui viennent gâcher la relative discrétion du moteur. La direction est un peu floue sur le point central, sans doute pour éviter d’incessantes corrections en ligne droite, mais dès que vous tournez le volant de quelques degrés, elle se raffermit et vous remonte de bonnes informations de la route. Le contrôle de stabilité n’intervient que lorsque la situation devient inquiétante et il le fait sans étouffer le moteur. En revanche, malgré une bonne endurance, le freinage manque de mordant. Le débattement du levier de vitesse est court et agréable à manipuler. Avec un premier rapport court, la boîte à six rapports est bien étagée. Le Mood Selector (molette de sélection du mode de conduite emprunté à Jeep) n’est pas un simple gadget. Les modes Auto, Sport ou All Weather influencent réellement la réponse du moteur, la souplesse de la direction et la sensibilité des freins. En ce qui concerne la consommation, nous n’avons pas été en mesure de relever les chiffres réels durant ce premier essai. Nous ne manquerons pas de le faire lors d’un éventuel essai détaillé. En attendant, le constructeur annonce une moyenne de 4,1l/100km, ce qui en chiffre CO2 correspond à 109g/km.
Conclusion
Pour un premier essai, la Fiat 500X nous a fait bonne impression. L’esprit 500 est bien présent dans ce crossover italien. Son design élégant associé à une présentation intérieure soignée, la place dans la course face à la Nissan Juke ou la Renault Captur. Si elle ne creuse pas d’écart au niveau de l’habitabilité ou de la modularité, son châssis rigide lui confère un comportement très sain qui la situe en revanche un pas devant ses concurrentes directes en termes de tenue de route. Le tout est de savoir si ses tarifs sont correctement placés par rapport à l’équipement qu’elle propose, en tenant compte des nombreuses possibilités de personnalisation qui risquent tout de même de faire grimper la facture finale.