Fiat 500 S 0.9 Twin Air 105cv

Voir 33 photos
Par: VG 12-12-2014

Le succès de la Fiat 500 est indiscutable. Mais fatigué d’entendre que c’est une voiture ‘’pour les filles’’, la marque turinoise profite du renouvellement de sa petite citadine pour lui faire enfiler sa tenue sportive, lui octroyant ainsi un air un peu plus masculin. Elle est désormais disponible avec le 0,9l Twin Air de 105cv, permettant aux clients désireux d’un peu plus de fun de ne pas devoir se vider les poches pour une Abarth. La Fiat 500 S est disponible en 4 motorisations : le quatre cylindres de 1,2l essence de 69cv à partir de 14.830 €. Avec 2 cylindres en moins, un turbo et 16cv en plus, le 0.9l de 85cv réclame 16.330 €. Notre véhicule d’essai est équipé du même bicylindre, mais voit sa puissance grimper à 105cv. Son prix de base est de 17.030 €. En option, elle reçoit des jantes anodisées noires en 16’’, la peinture bleue foncé métallique ‘Azzurro’, l’assistant parking arrière et la climatisation automatique, ce qui fait grimper la facture à 18.630 €. La version diesel est représentée par le bloc 1,3l Multijet de 95cv qui s’échange contre un chèque de minimum 17.830 €.

Extérieur

il fallait bien, ne fut-ce que légèrement, la ‘’déféminiser’’

Puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, il semblait parfaitement logique que la petite frimousse de cette Fiat demeure inchangée. Surtout qu’il s’agit de son principal argument de vente. Par contre, pour élargir d’avantage son terrain de chasse, il fallait bien, ne fut-ce que légèrement, la ‘’déféminiser’’. Avec sa ligne rondelette, ça n’a pas été bien difficile. Elle reçoit des bas de caisse, des boucliers retravaillés incluant des feux antibrouillard à l’avant, des jantes spécifiques en 15 pouces (195/45 R16 en option), des vitres fumées et un becquet de toit. Le tout fait ressortir les courbes de l’italienne et lui confère une apparence plus musclée sans pour autant dénaturer sa ligne charismatique, ni tomber dans l’ostentation. Mais toujours pas de LED pour les feux de jour qui conservent des ampoules classiques. Avec 3,55m de long, 1,63m de large et 1,49m de haut, les dimensions n’ont pas plus bougées que le reste, tout comme l’empattement de 2,3m. Le volume de chargement passe de 185l au minimum à 550l si vous décider de coucher le dossier de la banquette arrière, qui soit dit en passant est toujours monobloc (50/50 en option), ce qui limite franchement la modularité.

Intérieur

En ouvrant la porte, vous remarquerez tout de suite le joli volant sport associé à un pommeau de vitesses en alu, tous deux surpiqués de rouge. Mis à part ça, il n’y a pas d’évolution frappante. Cette finition sport reçoit de série un écran TFT qui reprend l’instrumentation de base et renseigne, très lisiblement, les infos de la radio, l’accès au téléphone via Bluetooth, la pression des pneus et le consomètre. Une fois installé, vous vous y sentirez un peu à l’étroit et la hauteur de toit est plutôt limite pour les grands gabarits. L’ambiance est toujours aussi vive, avec des rappels de couleur sur les sièges et les panneaux de portes. Un logo est brodé sur les sièges, tissu/simili cuir. Ce ne sont pas les plus confortables des sièges, mais ils proposent un bon maintien latéral. La finition a certes fait un bond en avant, mais la marge de progression reste grande, surtout à cause de l’utilisation encore importante de plastiques durs. La console centrale est claire et bien présentée. Simple d’utilisation, elle favorise l’ergonomie. Nous regrettons cependant que les boutons des vitres électriques n’aient toujours pas de commande automatique. Du côté des rangements, il est vrai qu’elle ne dispose pas de beaucoup d’espace. Un petit bac de rangement en guise de boîte à gants, et un petit vide poche sur chaque portière. Heureusement, grâce à un astucieux système de fixation (en option), un compartiment est caché sous l’assise du siège passager.

Sécurité

le twinair se montre bien plus courageux dans les régimes supérieures, le tout dans des envolées lyriques plutôt amusantes
La Fiat 500 a passé son test EuroNCAP en 2007. Le résultat peut cependant être pris en considération, puisque la voiture n’a pas changée. A l’époque elle avait reçu les cinq étoiles pour les occupants adultes, mais seulement trois étoiles pour la sécurité des enfants. Aujourd’hui, elle possède toujours les 7 airbags (dont un pour les genoux du conducteur), l’ABS avec EBD (distribution électronique de freinage), l’ESP, l’ASR (anti-patinage), un capteur de pressions des pneus et des prétendeurs des ceintures avant. Notons que les quatre freins à disques rendent les freinages relativement sécurisants. Par contre les appui-têtes arrière sont en option ! Ensuite, comme dans toutes les petites voitures, le sentiment de sécurité ne pas très présent.

Conduite

Downsizing oblige, le quatre cylindres 1.4 de 100cv, trop gourmand, cède sa place au petit bicylindre de 0,9l. Cette variante du Twinair gagne 20cv par rapport à celui qui équipait déjà le petit pot de yaourt (toujours disponible d’ailleurs). Il passe donc à 105cv à 5.500tr/min pour un couple de 145Nm à 2.000tr/min. Creux à bas régime, il se montre bien plus courageux dans les plages supérieures, le tout dans des envolées lyriques plutôt amusantes, mais avec des vibrations à l’arrêt qui le sont beaucoup moins. Avec un poids bien inférieur à la tonne (940kg pour être précis), elle passe de 0 à 100km/h en 10 secondes tout rond et revendique une vitesse de pointe de 188km/h (10,5 secondes et 182km/h pour l’ancienne 1.4 de 100cv). Heureusement, elle est équipée de quatre freins à disques qui font très bien leur travail. Les phases de décélérations peuvent êtres brusques, mais grâce à un bon feeling à la pédale, on garde facilement le contrôle. Par contre, les suspensions sont trop dures pour être confortables et pas assez pour être sportives, surtout que le châssis n’est pas taillé pour chasser le chrono. Le mode ‘city’ de la direction électrique permet d’effectuer des manœuvres sans le moindre effort, mais sur la route, il sera plus judicieux de passer en mode standard, autrement la direction se montre trop souple, sans le moindre feeling et manquant cruellement de retour. La boîte manuelle à six rapports, bien étagée, contribue à l’agrément de conduite. Elle se faufile aisément dans la circulation, mais il faudra penser à maintenir le moteur en régime sans quoi, vous serez obligé de jouer du levier de vitesse. Ce qui aura pour conséquence de devoir faire face à des chiffres de consommation auxquels on ne s’attendrait pas de la part d’un si petit moteur. Avec une moyenne de 7,4l/100km enregistrée durant l’essai, nous sommes bien loin des chiffres envisagés par Fiat, à savoir 4,2l/100km correspondant à 99gr/km de CO2.

Conclusion

Cette petite citadine continue à séduire avec son charme fou et ses lignes intemporelles. Mais Fiat n’a pas réussi à gommer les défauts du twinair (couple à bas régime et consommation excessive) déjà présents dans la version à 85cv. Ces deux variantes sont séparées par 20cv et 700€ à l’achat, ce qui vu le gain en agrément de conduite ne nous semble pas volé. La clientèle ciblée appréciera la possibilité de personnalisation et son utilisation urbaine. Le côté fashion effacera, pour certains, la mauvaise qualité de quelques plastiques, le manque modularité et d’espaces de rangement.


Ajouter un commentaire
comments by Disqus