Seat Leon 1.0 TSI 115 Ecomotive

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Par: VG 10-10-2015

Dès son apparition en 1999, la Seat Leon reposait sur la même base que la VW Golf (4éme génération) et l’Audi A3 (1ére génération apparue en 1996). Le succès arriva rapidement pour la compacte espagnole, à tel point qu’elle devient en peu de temps le modèle le plus vendu de la marque. Deux générations plus tard, la recette ne change pas, sauf que maintenant il s’agit de la base modulable MQB qu’elle partage avec la Golf VII et l’A3. Si elle ne jouit pas encore du même niveau de finition que la Golf ou du statut ‘premium’ de l’A3, elle leur fait un pied de nez en pratiquant des tarifs plus démocratiques. La gamme Leon 5 portes (puisqu’elle existe aussi en 3 portes – version SC) débute à 19.390 € par la finition ‘Reference’ avec le 1.2 TSI essence de 110cv (20.750 € pour la Golf 1.2 TSI Trendline 110cv). Le 1.0 TSI que nous essayons n’est disponible qu’en finition ‘Style’ et démarre à 21.610 €. Equipée de sièges en Alcantara (électrique côté conducteur), du pack Dynamique, de la navigation Plus, des phares full LED, de la caméra de recul et d’encore quelques autres options, la facture finale s’élève à 28.645 €. C’est bien entendu le plus petit moteur de la gamme, car la Leon est aussi proposée avec le 1.2 TSI, le 1.4 TGI (CNG-essence), le 1.4 TSI (125 et 150cv) et enfin le 2.0 TSI de 290cv (34.100 € en boîte manuelle à 6 rapports ou 35.830 € en DSG). L’offre diesel comprend deux motorisations. La première se compose de deux versions du 1.6 TDI (90 et 110cv) qui réclament entre 20.890 et 24.119 €. Pour s’offrir la seconde, le 2.0 TDI, il faudra monter en grade et pêcher dans la finition ‘FR’. Il se décline également en deux versions : 150 et 184cv. Les tarifs s’échelonnent alors entre 26.420 et 28.690 € (33.350 € pour la Golf GTD 184cv).

Extérieur

A puissance égale, la consommation est proche de celle d’un diesel
Le constructeur espagnol est parvenu à marier les lignes plus traditionnelles du premier modèle avec celles plus tendues de la seconde mouture, qui soit dit en passant ne faisait pas vraiment l’unanimité. Si par son style, cette dernière se démarquait plus nettement de la concurrence et de ses cousines germaines, ce nouveau modèle a tendance à reprendre les nouvelles lignes stylistiques qu’arborent bon nombre de véhicules du groupe allemand dont l’ibérique est aussi la propriété. La finition ‘Style’ est clairement plus classique. Pas de jantes extravagantes, ni de touches sportives sur les boucliers. Les feux avant full led sont en options et les optiques arrière à led sont de série. Si vous cherchez plus de dynamisme au niveau du look, il faudra vous pencher sur la version FR, tout en sachant que ce moteur 1.0 TSI n’y est pas disponible. A première vue, la nouvelle Leon paraît plus petite que son prédécesseur, et ça se confirme dans la longueur, avec 5,2cm de perdus (4315mm contre 4263mm pour le nouveau modèle). Elle a par contre gagné 4,8cm en largeur (1768mm contre 1816mm), et c’est probablement ce qui lui donne cet aspect plus ramassé et plus stable. La hauteur n’évolue que d’un insignifiant millimètre (1458mm contre 1459mm). Malgré ce léger rétrécissement, le volume de chargement nous réserve la bonne surprise, car il augmente de 39 litres, passant de 341l pour l’ancien modèle à 380l pour son remplaçant.

Intérieur

Au chapitre de la présentation intérieure, la compacte de Seat fait un grand bond en avant. L’amélioration des matériaux utilisés et la qualité de finition est frappante par rapport au modèle précédent. Cependant, l’ambiance y est toujours assez austère et grise et on aurait adoré un peu plus de fun. C’est pourquoi cela demeure encore un cran en dessous de la Golf ou de l’A3. Même son de cloche avec l’info divertissement. L’écran tactile de 6,5’’ (8’’ et disque dur de 60gb pour la Golf) est compatible avec iPod, USB, carte sd et Bluetooth. L’application Seat full link vous propose un accès direct à de la musique en ligne, à vos e-mails ainsi qu’à vos réseaux sociaux. A l’avant, les sièges sont confortables et enveloppants, mais l’habitabilité et la position de conduite sont moyennes car le siège est pratiquement collé à la large console centrale, laissant peu de liberté de mouvement à votre jambe droite. Le confort des places arrière est moins évident. L’espace aux genoux est correcte et l’assise est agréable, mais c’est surtout la rigidité du dossier que nous trouvons relativement dur et peu confortable. Le tunnel central n’arrange pas les choses. Plutôt imposant, il gênera le confort du passager central lorsque trois personnes seront amenées à partager la banquette arrière. L’ergonomie a aussi ses bons et moins bons côtés. Les commandes du volant et la simplicité de la console centrale contribuent à l’améliorer, mais l’écran tactile est loin des mains et son utilisation n’est pas des plus intuitives. Les cadrans d’instrumentation sont clairs est lisibles, tout comme le petit écran d’ordinateur de bord de 3,5’’. Nous aurions souhaité un peu plus d’espaces de rangements, car hormis les porte-gobelets, un petit vide-poche sous les commandes de la climatisation et l’espace que renferme l’accoudoir central, il n’y a pas grand-chose. Oui, les vide-poches des portières, mais on peut difficilement y caser une grande bouteille d’eau.

Sécurité

Le consortium EuroNCAP s’est penché sur la Leon 5 portes. Les résultats sont concluants. Avec un score de 94% pour la sécurité des adultes et 92% pour celle des enfants, elle décroche les 5 étoiles représentant la note maximale. L’ABS et le contrôle de stabilité sont bien entendu présents, tout comme 7 airbags (dont un pour les genoux du conducteur) et les prétensionneurs de ceintures (à l’avant). L’armada d’assistants à la conduite est disponible en option, et se compose du détecteur de fatigue, de l’avertisseur de franchissement de ligne, de l’assistant feux de route, du système de freinage automatique et de la reconnaissance des panneaux de signalisation.

Conduite

La présentation intérieure a fait un grand pas en avant, mais ce n’est pas encore une Golf ou une A3
Depuis son lancement en 2012, cette troisième génération propose un petit quatre cylindres de 1,2l et 110cv. Eh bien, elle pousse le bouchon encore plus loin en retirant un cylindre et 0,2l de volume, le tout en augmentant la puissance. Cette Leon 1.0 TSI de trois cylindres que nous avons à l’essai grimpe à 115cv à 5.000tr/min pour un couple de 200Nm disponibles dès 2.000tr/min. Le 1.0 Ecoboost Ford de 125cv ou le 1.2 PureTech Peugeot de 130cv font mieux sur le papier, mais en termes d’agrément de conduite, aucun des deux ne peut rivaliser. Aidé par une boîte manuelle à six rapports bien étagée, avec deux premiers rapports relativement courts, le 1.0 TSI réagit avec bien plus de vivacité à bas régimes et pousse dans les hauts régimes avec plus de force et moins de linéarité. Cette vigueur entraine malheureusement un problème de motricité. Le train avant est dépassé par les évènements et l’anti patinage ne cesse de vous rappeler à l’ordre. C’est encore plus vrai en sortie de virage, le contrôle de stabilité se voit obligé d’actionner les freins, handicapant sérieusement toute tentative de conduite sportive. Elle passe de l’arrêt à 100km/h en 9,6 secondes (10,3s pour le Peugeot 308 1.2 de 130cv et 11,2s pour la Ford Focus 1.0 de 125cv) et atteint une vitesse maxi de 202km/h (201 pour la 308 et 193 pour la Focus). Les suspensions sont confortables et le châssis est suffisamment rigide pour offrir un comportement correct. Mais à ce petit jeu-là, la Française et surtout l’Américaine prennent les devants. Même constat en ce qui concerne la direction, trop assistée et peu communicative, on ne ressent pas bien la route. Notre bémol est attribué au freinage. Il manque de mordant et en ce qui concerne l’endurance, il montre vite ses faiblesses. A notre grande surprise, la consommation moyenne relevée durant l’essai, à savoir 5,7l/100km, ne s’éloigne pas trop des chiffres annoncés par le constructeur, qui sont de l’ordre de 4,3l/100km correspondant à 99g/km. Ce sont des chiffres correspondants à ceux d’un diesel de puissance équivalente !

Conclusion

Malgré un design réussi et une présentation intérieure en net progrès, on aura tout de même tendance à dire : ‘près de 22.000 € pour un 1.0, c’est cher non ?’. Et pourquoi serait-ce si cher ? Après tout, en termes de performances, elle s’en sort aussi bien qu’une Audi A3 1.4 de 125cv, tout en consommant moins. De nos jours, le prix des voitures n’est plus mesurable en fonction de sa cylindrée, mais plutôt en fonction de son agrément de conduite, de sa qualité de fabrication/finition et de l’équipement qu’elle propose à côté. Niveau agrément, aucun souci à se faire. Ce petit trois cylindres est vif à tous les régimes et diablement agréable à conduire. Si par habitude vous roulez au diesel et que vous faites moins de 15.000 km par an, il serait judicieux de songer à passer à l’essence, car celle-ci se débrouille presqu’aussi bien qu’un diesel de même puissance, sur autoroute et en ville. Les finitions ‘Reference et Style’ nous paraissent un peu ‘timides’. Un look plus sportif existe en version ‘FR’, mais c’est plus cher, bien entendu. Et en plus, les ‘petites’ motorisations, comme ce 1.0 TSI ou le 1.6 TDI, ne peuvent pas y être associées.


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