Mercedes présente son fleuron électrique : l'EQS. Elle se présente comme une excellente alternative pour ceux qui veulent une Classe S qui ne pulvérise pas de jus de dinosaure à travers quelque chose d'aussi archaïque que des cylindres. Mais, ce n'est pas n'importe quelle S électrique. Elle est effectivement construite autour d'une nouvelle plateforme électrique spécifique. En revanche, on retrouve à peu près toutes les technologies de la nouvelle S. Jusqu'à l'essieu arrière directeur (en option).
Lisse, encore plus lisse
La plupart des voitures électriques ont passé plus de temps dans la soufflerie que les véhicules à moteur conventionnel. Un aérodynamisme optimisé est en effet plus évident lorsque l'on compare les caractéristiques d'un véhicule électrique. L'autonomie affichée amplifie également son effet. Cette fois, Mercedes est allé vraiment loin. L'EQS enregistre une valeur Cx d'à peine 0,20. Ce résultat est obtenu en rendant la carrosserie aussi lisse que possible. Les poignées de porte s'intègrent dans la carrosserie, et le relief disparait même presque entièrement autour de la calandre et des pare-chocs. D'un autre côté, elle a pourtant conservé ses rétroviseurs conventionnels.
Les designers allemands tentent de compenser l'absence d'éléments de style concrets en ajoutant une décoration au panneau qui fait office de calandre. La carrosserie est également disponible en teintes bi-ton. Un privilège dont seules les Classe S de Maybach pouvaient bénéficier jusqu'ici. Elle peut sembler plus dynamique que la S conventionnelle car sa partie arrière est plus inclinée. On pourrait presque la prendre pour une cinq portes, mais elle n'en est pas une. Le volume du coffre est l'une des choses dont Mercedes ne parle pas.
Bientôt, il y aura aussi un EQS AMG.
D'un parechoc à l'autre, l'EQS mesure 5,26 mètres, ce qui la rapproche plus de la Classe S à empattement long. Elle se décline d'emblée en deux versions : l'EQS 450 et l'EQS 580 4Matic. Mercedes reste délicieusement cohérente sur le fait que ces chiffres sont totalement dénués de sens. La première est équipée d'un moteur de 330cv et peut atteindre les 100 km/h en 6,2 secondes. La seconde jouit de deux moteurs dont la puissance cumulée grimpe à 516cv. Et malgré ses près de 2,6 tonnes, elle peut atteindre les 100km/h en seulement 4,3 secondes. Ces deux versions sont limitées à 210km/h. Une version plus performante offrant 715cv arrivera plus tard et portera probablement un badge AMG avec le style qui va avec.
Autonomie et temps de recharge
Ensuite, il faut bien sûr parler du système de batterie. Dans un premier temps, toutes les EQS seront équipées d'une batterie de 107,8 kWh, ce qui offre à la version supérieure une autonomie de plus de 700km. Une version dotée d'une batterie de 90kWh est également prévue, mais il faudra encore se montrer un peu plus patient. Le flux maximal de recharge est ici de 200kW, ce qui, d'après Mercedes, vous permettra de recharger 300km en 15 minutes. Dans des circonstances idéales, bien entendu. Il existe déjà des VE sur le marché (comme la Porsche Taycan et les futures Hyundai Ioniq 5 et Kia EV6) qui ont une capacité de charge rapide de 350kW. Selon Mercedes, il s'agit toutefois d'un avantage purement théorique, car il n'existe pratiquement aucune infrastructure de recharge permettant de l'exploiter.
Combien coûte la Mercedes EQS électrique ?
A l'intérieur, difficile de passer à côté de l'immense écran (56 pouces) d'infodivertissement. Les images sont gérées par une nouvelle puce Nvidea. Un 'détail' qui semblait avoir toute son importance durant la présentation. Nous devons encore ajouter une dernière chose : l'EQS est disponible avec des portes qui s'ouvrent et se ferment sur commande. Avec des capteurs pour s'assurer qu'elles n'accrochent rien au passage.
Le prix n'est pas encore connu, pourtant l'EQS arrivera déjà cette année en concession.