Mitsubishi, qui s'est déjà (en grande partie) retiré du marché européen, va maintenant aussi se réorganiser de manière drastique au Japon. Elle semble avoir tiré la plus courte des pailles au sein de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. La marque ne développera plus de plateformes spécifiques pour le marché japonais.
Le Japon n'aura pas de vraie Mitsubishi
Alors que le partage des plates-formes et des groupes motopropulseurs entre les grandes marques Renault et Nissan est déjà bien établi, Mitsubishi, en tant que plus jeune membre de l'alliance, n'utilise encore que très peu la technologie de cette réserve commune. Le fait que cela doive changer n'a rien de surprenant. Sur le plan technique, les Mitsubishi destinées au marché japonais seront alignées sur les Nissan en l'espace d'une génération de produits. Cela signifie que la dernière Mitsubishi développée spécifiquement par la marque disparaîtra du marché en 2026.
La décision selon laquelle l'équipe de Mitsubishi ne sera responsable d'aucune des plateformes vendues localement est sans doute plus amère. Ce sont les départements techniques des différentes marques qui prennent en effet l'initiative de développer des composants. Les ingénieurs de Mitsubishi obtiennent un lot de consolation : ils doivent développer deux nouvelles plates-formes pour des voitures économiques low-cost qui seront commercialisées en Asie du Sud-Est.
Mitsubishi a déjà quitté l'Europe. Pratiquement.
En Europe, Mitsubishi avait déjà annoncé qu'elle cesserait de présenter de nouveaux modèles. En Belgique, elle a effectivement disparu du marché. Toutefois, la décision n'était pas aussi définitive qu'il n'y paraissait. En effet, en mars 2021, la marque annonçait qu'elle proposerait à partir de 2023 deux voitures basées sur des Renault, pour les marchés de l'UE avec conduite à gauche. Reste à savoir s'il s'agit d'une tentative honnête de préserver l'avenir de la marque sur notre Vieux Continent ou bien d'une simple astuce contractuelle. En mettant des Renaults re-badgées au catalogue, Mitsubishi pourrait en effet éviter une procédure (coûteuse) dans l'UE pour rupture de contrat.
Ces dernières années, des modèles autrefois populaires, tels que la Lancer et le très respecté Pajero, ont été progressivement abandonnés dans le monde entier.