Chaque constructeur a son modèle fétiche, dont il dévoile les nouvelles générations sans dissimuler son enthousiasme. C’est durant le Salon de Detroit que Ford, le constructeur local, à lever officiellement le voile sur la septième génération de sa pony car, la Mustang. C’est le coupé ‘sportif’ le plus vendu de l’histoire, avec plus de dix millions d’exemplaires écoulés depuis les sixties.
De l’autre côté de l’Atlantique, contrairement à sa politique européenne qui vise à empêcher les moteurs thermiques pour 2035, la marque à l’Ovale Bleue conserve des moteurs à combustion interne pour son coupé sportif. Et non des moindres d’ailleurs, puisqu’il s’agit, entre autres, du V8 Coyote de 5,0 litres.
Nouvelle version inédite : Dark Horse
La Mustang fait partie de celles qui se déclinent en de nombreuses séries ou versions spéciales et autre variantes à thème, telles que la GT 500, la Shelby, la Hertz, la Boss 302 ou encore la Bullit, entre autres. L’entrée de gamme de cette nouvelle génération passe une nouvelle fois par le 4 cylindres Ecoboost de 2,3 litres. La puissance avoisine les 300 ch. Plus haut dans la gamme, on retrouve la fameuse GT, donc le V8 cité plus haut, également disponible en coupé ou en cabriolet, serait le plus puissant jamais développé pour ce modèle. Mais l’offre ne s’arrête pas là. Ford propose d’entrée de jeu une nouvelle version : la Dark Horse. D’après Jim Farley, le PDG de Ford, avec cette nouvelle appellation, le V8 Coyote développerait ‘plus de 500 ch’.
Plutôt destinée aux puristes, cette version s’offre une double admission à papillons, pour une meilleure aspiration d’air, un nouveau radiateur plus léger, avec des ventilateurs plus puissants, et un refroidisseur auxiliaire d’huile moteur. Elle s’équipe de série d’une transmission manuel Tremec à six rapports, mais peut se commander, aux Etats-Unis, avec une boîte auto à dix rapports. Le châssis intègre des barres stabilisatrices arrière plus imposantes et des amortisseurs adaptatifs avec contrôle magnétique MagneRide de série. L’essieu arrière intègre un différentiel autobloquant Torsen, toujours de série, alors que le freinage a été confié à Brembo, avec des étriers six pistons et des disques de 350 mm à l’avant. Elle est donc vraiment destinée aux amateurs de circuit.
Habitacle classique, mais avec de grands écrans
L’habitacle ne surprendra les habitués qu’avec un niveau plus élevé de technologie. Il est vrai que pour le reste, les codes relativement basiques de la génération précédente ont été respectés. Le tableau de bord est donc composé de deux écrans juxtaposés, de respectivement 12,3 et 13,2 pouces. Le bloc digital d’instrumentation peut évidement se configurer de différentes manières, dont une qui a l’air bien sympathique : le style Fox Body. Les aiguilles blanches, les zones oranges et rouges du compte-tours et un éclairage qui vire au vert clair dès que les phares sont allumés, ont tout simplement été inspirés par le bloc d’instrumentation de l’ancienne (et plutôt affreuse) Mustang GT Fox Body des années ’87 à ’93.
Reste à savoir si le gros V8 arrivera en Europe, et surtout à quel prix !