Le secteur automobile est en crise. Les ventes de nouveaux modèles s'effondrent et il devient de plus en plus évident que la facture économique de l'électrification obligatoire du parc automobile européen entraînera des pertes d'emplois dramatiques. C’est déjà le cas en fait ! Il ne se passe pas une semaine sans qu'une marque automobile ou un fournisseur n'annonce que des emplois vont être supprimés. Prenez l’exemple de Ford, qui annonçait le mois dernier 4.000 suppressions d’emploi d’ici à 2027. En outre, la crise du secteur automobile sert de point d'ancrage à l'ensemble de l'économie européenne. L'industrie automobile européenne représente plus de 15 % de l'emploi dans le secteur manufacturier et est de loin le premier investisseur dans le développement.
De nombreux experts avaient prédit ces conséquences économiques dramatiques dues au passage forcé à la conduite électrique. ‘’La perte d'emplois et l'ouverture de la porte à la domination chinoise‘’. Les principaux groupes politiques européens ont donné la priorité aux questions climatiques lors de l'élaboration des objectifs. Les transports représentent environ 15 % des émissions de CO2. Une électrification complète de la flotte de véhicules ne réduirait ce chiffre que de quelques pour cent.
L'impact économique spectaculaire de l'électrification
Les critiques à l'égard des objectifs précis se multiplient depuis un certain temps. Le client européen n'adopte pas la voiture électrique comme prévu, des doutes subsistent quant aux avantages environnementaux (notamment en ce qui concerne la production et le recyclage par la suite), il y a les conséquences pour l'emploi, les risques d'une dépendance accrue à l'égard de la Chine, etc... Les protestations des pays qui sont maintenant particulièrement touchés par les conséquences économiques - l'Allemagne et l'Italie en tête - enflent depuis un certain temps.
Aujourd'hui, le Parti Populaire Européen (PPE) s'oppose catégoriquement à l'interdiction des moteurs à carburant. Les amendes imposées aux constructeurs automobiles lorsqu'ils ne respectent pas les objectifs en matière de CO2 devraient également être supprimées. Selon la fédération ACEA, les constructeurs automobiles européens risquent jusqu'à 8 milliards d'euros d'amendes s'ils ne vendent pas beaucoup plus de voitures électriques en 2025 que cette année. Mais la demande de VE en Europe se stabilise plutôt qu'elle n'augmente. Le PPE est le plus grand groupe du Parlement européen et présente un plan pour sauver l'industrie automobile. Une réduction constante des émissions en fait toujours partie, mais le PPE a déclaré que l'UE avait tort d'imposer une technologie spécifique - la propulsion électrique - dans le cadre de ce projet.