Si le segment des crossovers urbains ou ‘multi-segment’ s’est démocratisé en Europe c’est surtout grâce à l’arrivée en 2007 du premier Nissan Qashqai. Après 2 millions d’unités vendues, Nissan l’a finalement renouvelé. La recette de base est la même, on prend une base de berline et on lui donne une apparence de SUV. Mais l’apparence seulement, car les capacités en tout terrain ne sont pas au rendez-vous. Avec la seule motorisation essence disponible (1.2 DIG-T 115cv) l’équipement va crescendo en fonction des versions Visia, Acenta, Business Edition, Connect Edition et Tekna. La 1.2 DIG-T Visia ouvre la gamme Qashqai à partir de 20.990 €. Notre version d’essai, la Connect Edition débute à 24.790 €. Très bien équipée à la base, elle reçoit en option une peinture métallisée et quelques accessoires (tapis en velours, bac de coffre en plastique etc). La facture finale s’élève donc à 25.775 €. Elle se situe juste en dessous du haut de gamme (Tekna) qui commence à 26.990 €.

Exterieur

Pour sa deuxième génération, le Qashqai a opté pour un style plus tranchant. Fini le style classique de son prédécesseur. Il fallait bien cela pour se maintenir sur la première marche, très convoitée, du podium des crossovers. Le design de cette japonaise est plus proche de ses deux rivales coréennes (Hyundai ix35 et Kia Sportage) que de son propre prédécesseur. Les optiques de phares avant sont plus effilées et intègrent désormais des feux diurnes à LED. La partie arrière a évolué dans la même direction, avec des ailes bodybuildées et des lignes plus élancées. Elle repose maintenant sur la nouvelle plateforme CMF qu’elle partage avec Renault. Par rapport à son prédécesseur, elle s’est allongée de 6cm (4379mm de long), élargie de 1,5cm (1800mm de large) et abaissée de 1,5cm (1590mm de haut). Le coffre gagne aussi en volume et passe de 410 à 439l avec la banquette relevée et 1513l en rabattant la banquette. Nous notons toutefois un seuil de coffre un peu élevé. Notre véhicule d’essai reçoit des jantes alu 17’’ de série, montées sur des gommes 215/60 R17.

“Son style est plus proche de celui de ses rivales coréennes que de son propre prédécesseur”

Intérieur

C’est à l’intérieur que les différences les plus marquantes se font sentir par rapport à l’ancienne génération. Le design, l’ergonomie, le choix des matériaux. Bien que certains plastiques durs, quelques commodos sans relief et un accoudoir avant fixe témoignent d’une certaine incohérence au niveau de la finition. Sinon, le volant, le tableau de bord, la console centrale, tout a été redessiné. Entre les deux compteurs vous retrouvez un écran TFT HD de 5’’, la console centrale accueille un écran tactile de 7’’ qui se charge en autres de la navigation, de la caméra de recul et de la connectivité. Vous pourrez désormais préparer un itinéraire sur votre ordinateur et l’envoyer dans votre voiture avec le système send-to-car. Il faut tout de même avoir un compte google pour que cela fonctionne. Les sièges offrent un confort et une position correcte, mais dans ce modèle, il n’y en a plus que cinq. Si vous en voulez sept, il faudra vous tourner vers le X-trail de la même marque. L’habitabilité arrière s’est améliorée, grâce sans doute à un empattement de 2,65m.

Sécurité

La nouvelle Qashqai vient de décrocher 5 étoiles au test EuroNCAP, ce qui correspond au maximum possible. Les places avant reçoivent une note de 88% et 83% pour les places arrière. La note pour la protection des piétons est un peu moins bonne avec 69%, tandis que les assistants de sécurité ont décrochés 79%. L’ABS + EBD + ESP, les 6 airbags, le système de freinage d’urgence, l’alerte de franchissement de ligne, la reconnaissance des panneaux, contrôle de pression des pneus et feux de route intelligents. Bref, les assistants sont là (tous déconnectables), et ils remplissent bien leurs tâches. Parfois trop, tous ces bip-bip sont agaçants.

“Pour une conduite dynamique, maintenez-la au-dessus des 2.000tr/min”

Conduite

La marque japonaise à fais le ménage dans sa banque de moteurs. Exit les 1.6 et le ‘gros’ 2.0 essence. Le 1.2 DIG-T assure la relève à lui seul. Ce bloc quatre cylindres de 115cv à 5.500tr/min développe 190Nm à 3.500tr/min. Pas de miracle donc, avec 1.350kg à tracter via les seules roues avant (transmission intégrale réservée au 1.6dCi), on ressent un manque de force à bas régimes. Mais ce petit quatre cylindre, bien que très linéaire se montre volontaire et peut offrir un agrément de conduite intéressant. Le couple est bien présent, mais il tarde trop à arriver. Ce qui ne pose pas de problème pour une conduite relax. En revanche, en conduite dynamique, il faudra maintenir l’aiguille du compte tours au-dessus de 2.000tr/min en permanence, sinon, préparez-vous à rétrograder. La direction est précise et le châssis réagit rapidement aux changements de direction sans trop de roulis. Par contre, les jantes de 17’’ font remonter trop de bruit de roulement. Elle passe de 0 à 100km/h en 11,3 secondes et pointe à 183km/h en vitesse maxi. Au niveau de la consommation, elle annonce une moyenne de 5,6l/100km (129g/km de CO2). Durant notre essai, nous avons relevé une moyenne de 7,1l/100km.

Conclusion

Malgré une légère inflation de ses prix, qui se justifie par une amélioration de la finition et une mise à jour de sa technologie, cette nouvelle génération de Qashqai est prête à affronter une concurrence qui se montre de plus en plus féroce. Le petit bloc essence, bien que battu à tout point de vue par ses sœurs carburant au diesel, parvient tout de même à se maintenir à distance raisonnable en terme d’efficacité et de performances. Il pourrait être un bon choix pour les petits rouleurs citadins, mais ils devront d’abord se familiariser avec la conduite du moteur 1.2 DIG-T avant de pouvoir profiter pleinement de son agrément.