Le passage aux voitures électriques, fortement souhaité par l'Europe, ne se déroule pas sans heurts. Bien qu'à l'heure actuelle la demande pour les voitures électriques demeure relativement faible, il existe déjà une pénurie de batteries. Jaguar, Audi et Mercedes en souffrent actuellement.
Nouvelle usine de batteries opérationnelle en 2022
Le géant de la chimie BASF saute sur l'occasion en construisant une imposante usine de batteries. Elle se trouve à Scharzheide, dans le Land de Brandenburg, en Allemagne de l'Est. L'objectif est d'y construire annuellement 400.000 batteries destinées aux voitures électriques. Ils doivent aller de l'avant. La production devrait effectivement commencer dès 2022.
Avec des subsides de 7 pays
La nouvelle usine implique un investissement d'un demi-milliard d'euros. Ce dernier n'est pas uniquement assumé par BASF. La majeure partie de ce montant provient d'un pot de subventions. La Commission a déjà alloué 3,2 milliards d'euros pour des investissements dans la production de batteries. Mais tous les pays de l'Union européenne ne contribuent pas forcément à ce gros pot. Seuls sept États membres y participent. La Belgique en fait partie.
Plus d'industrie, moins d'emplois
On ne sait pas encore le nombre d'emplois qui seront créés pour cette nouvelle usine. De plus en plus d'emplois sont menacés dans le secteur de la production et du développement des voitures conventionnelles. Le secteur automobile ne se porte pas pour le mieux actuellement, et le nombre de travailleurs nécessaires à la fabrication de voitures électriques est moins important. L'équipementier Bosch a mis le doigt sur la plaie lors d'une récente conférence de presse : il faut dix ouvriers pour assembler un système d'injection pour les moteurs diesel. L'injection d'une voiture à essence nécessite 3 travailleurs. Un moteur électrique n'a tout simplement pas recours à l'injection, mais l'ensemble du moteur peut être assemblé par un seul ouvrier.