Renault débarque les Scenic, Espace et Talisman de la gamme. La marque doit faire des économies et se concentrera davantage sur les SUV. C'est ce que semble savoir le magazine Automotive News qui déclare également que la décision n'est pas encore formelle. La marque n'a en effet pas encore confirmé la nouvelle.
Pas de vaches sacrées
On peut considérer au moins deux de ces modèles qui sont sur la sellette comme d'anciennes pierres angulaires de la marque. Renault a présenté l'Espace en 1984 et en a vendu 1,3 million d'unités depuis lors. Cependant, la demande de grands monovolumes diminue depuis des années. Pour la même raison, le groupe VW a récemment décidé de mettre un terme à la production de la Volkswagen Sharan et de sa cousine ibérique, la Seat Alhambra. Même son de cloche chez Ford, qui enterre définitivement le Galaxy. Renault a vu arriver les difficultés à l'approche du changement de dernière génération de son grand SUV et a donc décidé de lui donner une apparence plus aventureuse. En vain.
La vie n'est pas plus clémente pour les monovolumes compactes. Ce n'est pas non plus une nouveauté. Le Scenic était autrefois une véritable vache à lait pour les Français.Mais la dernière génération, qui existe encore en deux versions - l'une pour cinq et l'autre qui peut accueillir jusqu'à sept occupants, ne marche pas comme souhaité. Là aussi, Renault a tenté de renverser la vapeur. Ici, les deux modèles ont été traités avec une apparence plus proche de celle d'une berline compacte conventionnelle à hayon.
Les marques françaises ne jouent plus le jeu
Autrefois, les Français avaient un rôle à jouer dans le segment des grandes berlines de luxe. Une époque à laquelle vous aviez le choix entre une Peugeot 605, une Renault Safrane et une Citroën XM par exemple. Ils ont désormais décidé de quitter ce terrain de jeu. Renault a d'abord imaginé une Laguna relativement réussie, mais ensuite le Talisman n'est pas parvenu à tenir le cap. Dernièrement, les ventes ont chuté de 20%.
Mettre davantage l'accent sur les SUV
A l'avenir, l'accent sera davantage mis sur les SUV. Un remplaçant du Renault Kadjar avec cinq ou sept places est en cours d'examen. On ne sait pas encore quand est-ce que les trois modèles menacés disparaîtront effectivement du catalogue. Après tout, il s'agit de modèles relativement jeunes qui, en principe, peuvent durer des années.
Une aide d'État de 5 milliards d'euros pour digérer les effets du Covid-19
Il est évident que Renault veut faire des économies avec cette opération. C'est indispensable. L'année dernière, pour la première fois en dix ans, l'entreprise a enregistré une perte. Cette année apportera également son lot supplémentaire de défis majeurs. En fait, les marques s'arrachaient déjà les cheveux à cause des nouveaux objectifs européens en matière d'émissions. Et maintenant, les conséquences de la crise du coronavirus enfoncent encore un peu plus le couteau dans la plaie. Renault est toujours en négociation avec l'État français pour une aide d'État. Ils veulent 5 milliards d'euros pour lutter contre la crise économique. Le gouvernement français est lui-même actionnaire. Il possède 5% de la marque.