Les portières de la Volkswagen ID.4 peuvent s'ouvrir inopinément pendant la conduite. Que se passe-t-il ?
Pendant un siècle, l'ouverture ou la fermeture d'une portière était une opération purement mécanique. Mais de nos jours, l'électronique s’en mêle de plus en plus. Ce qui n’échappe pas à la critique. L’organisation allemande ADAC – que l’on pourrait comparer avec une organisation de mobilité telle que Touring chez nous - sait que les portes à commande électronique refusent parfois de s'ouvrir à des moments cruciaux. Ce n’est pas bon pour la sécurité, déclare-t-elle. Mais le contraire peut également se produire. Avec la Volkswagen ID.4, les portières peuvent s'ouvrir sans que vous l’ayez souhaité.
Volkswagen a déjà fait deux campagnes de rappel aux Etats-Unis. La campagne concernait officiellement des ‘poignées de portières dont le joint d'étanchéité n'était pas conforme aux spécifications de l'usine’. Mais parmi les conséquences possibles, il est décrit que ‘cela peut entraîner l'ouverture inopinée de la porte, en particulier lorsque la voiture est soumise à des forces latérales élevées à faible vitesse’.
Qu'en est-il de la Skoda Enyaq ?
Les campagnes précédentes concernant ce défaut, y compris une mise à jour du logiciel, ne semblent pas avoir été d'une grande utilité. Selon la National Highway Traffic Safety Administration, l'administration américaine de la sécurité routière, il y aurait au moins 12 véhicules dont les portières se sont ouvertes, parmi lesquelles quelques-unes étaient déjà passées par la case concessionnaire. Il y a un peu plus de 50.000 ID.4 en circulation en Amérique. D’après les normes concernant les problèmes de sécurité, un taux d'incident de plus d'un sur 5.000 est déjà très élevé (en tenant compte des passages en concession). On ne sait pas si d'autres modèles dotés de composants similaires, telle que sa cousine tchèque, la Skoda Enyaq, présentent également le même défaut. Skoda n’est pas commercialisée au pays de l’Oncle Sam.
L'Europe a une attitude relativement laxiste à l'égard des constructeurs automobiles qui ne suivent pas de près ce type de défaillance, mais aux États-Unis, ce n'est pas un sujet de plaisanterie. Volkswagen se retrouve donc avec une nouvelle enquête sur les bras. L'Amérique craint que la marque ne veuille se soustraire à ses responsabilités. Pour la énième fois.