L'Europe impose aux constructeurs automobiles des émissions maximales de CO2. Moyenne en dessous de laquelle doivent rester tous les modèles vendus par une marque. S'ils ne le font pas, ils risquent des amendes monstrueuses. Des milliards. Dacia tente désormais d'éviter ces amendes en baissant temporairement et de manière spectaculaire le prix de sa citadine électrique, la Spring. Son prix est près de la moitié de ce qu’il était lors de la commercialisation du modèle restylé en début d’année.
En effet, Dacia a revu la copie de la Spring en profondeur en début d’année. Un processus dans lequel la mécanique est restée pratiquement identique. La propulsion est assurée par un moteur électrique de 45 ou 65 ch, pour une autonomie avoisinant les 220 km. Ce sont donc l’apparence extérieure et le design intérieur qui ont été presque entièrement revus. À l’époque, il n’était pas vraiment possible de conserver le prix - la concurrence est féroce. C’est pourquoi la version d’entrée de gamme oscillait entre 15 et 16.000 euros.
Pas grand-chose pour une voiture électrique
Actuellement, le site Internet de Dacia indique un prix catalogue démarrant à 10.590 euros. Une baisse de prix spectaculaire. Qui plus est, les particuliers en Flandre peuvent également bénéficier d'une prime à l'achat (25% du montant total et un plafond maximum de 5.000 €. Et cela, pour tous les véhicules 100 % électriques dont le montant total ne dépasse pas 40.000 €). Ce qui n’est pas le cas en Wallonie, ni à Bruxelles… pour le moment. Nous verrons si les parties politiques tiendront leurs promesses électorales. Quoi qu’il en soit, en Flandre, la prime devrait être préservée jusqu’à la fin de cette année, bien que le nouveau gouvernement flamand ait indiqué qu'il supprimerait la prime ‘dès que cela sera légalement possible’. Dans le cas de la Spring, le montant de la facture tombe à 7.943 euros, un chiffre jamais atteint auparavant.
Une mesure grâce à laquelle Dacia tente de réduire les émissions moyennes du groupe Renault. L'Europe impose des émissions moyennes de CO2 plus faibles année après année et inflige des amendes lorsqu'elles ne sont pas respectées. Selon l'ACEA, la fédération des constructeurs automobiles européens, l'industrie risque pas moins de 15 milliards d’euros en amendes d'ici à 2025. Le secteur fera tout ce qu'il peut pour les éviter. Cela va jusqu’à envisager de arrêts de livraison. Dans ce cas, Dacia opte ostensiblement pour la vente à perte afin de promouvoir les ventes de modèles à zéro émission pour obtenir une meilleure moyenne de CO2.