Toyota injectera plus de 10 milliards d'euros dans la production et le développement de la technologie des batteries avant la fin de la décennie. Un sacré paquet pour un constructeur automobile qui s'est toujours positionné contre l'électrification totale de ses véhicules.
Efficiente ou non, la VE sera bel et bien là
Toyota, le géant japonais de l'automobile - le plus grand constructeur automobile du monde - s'est toujours opposé au développement des voitures électriques. Le pionnier de la propulsion hybride invoque sans cesse des raisons techniques : une VE n'est pas la forme de propulsion optimale. Il importe peu que les ingénieurs de l'entreprise aient raison. Le monde – du moins l'Occident – a pris sa décision. Le moteur à combustion interne doit disparaître en Chine et en Europe dans un avenir proche. L'Amérique aussi a des vues sur la voiture électrique, bien qu'il ne soit pas encore question de la rendre 'obligatoire'.
La batterie à électrolyte solide de Toyota sera prête en 2030
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue en ligne, Toyota a déclaré s'attendre à ce que le coût de production des batteries soit divisé par deux dans la seconde moitié de la décennie. D'ici là, l'entreprise souhaite également que sa batterie à électrolyte solide soit prête. Les premiers prototypes sont sur la route depuis l'année dernière. Le directeur de la technologie de Toyota, Masahiko Maeda, a révélé que l'entreprise prévoit d'utiliser ces batteries à électrolyte solide non seulement dans ses véhicules entièrement électriques, mais aussi d'envisager des applications dans les véhicules hybrides. Tout dépend de la capacité des ingénieurs à développer des batteries offrant un bon compromis entre puissance et stabilité.
La technologie de l'hydrogène ne sera pas abandonnée
Tous les œufs ne se retrouvent pas dans le panier des électrolytes solides, où l'entreprise aspire à être un pionnier. De gros investissements sont également réalisés pour les batteries lithium-ion de nouvelle génération. 'Elles seront également prêtes à être produites entre 2025 et 2030', précise le document. La pile à combustible, déjà utilisée dans la Toyota Mirai, reste également à l'ordre du jour. Elle bénéficiera également d'une nouvelle technologie de batterie.
La génération actuelle de batteries nickel-hydrure métalique de la marque, qui est utilisée dans de nombreux véhicules hybrides Toyota et Lexus, n'a pas encore été complètement mise au placard. Une nouvelle structure de cellule bipolaire permet à ces batteries de doubler leur densité de puissance. Elles alimentent les Toyota Prius C depuis cet été. Cette dernière n'est pas sur le marché européen.